Les députés du PQ entrent au Salon bleu sans avoir prêté serment au roi

Les trois députés du Parti québécois (PQ) sont devenus mardi les premiers élus en 150 ans d’histoire parlementaire québécoise à faire leur entrée au Salon bleu sans avoir prêté serment à la couronne. « Ça nous donne le goût d’autres victoires », a lancé Paul St-Pierre Plamondon avant d’accéder à la salle.
Le chef du Parti québécois, premier député de son caucus à avoir foulé le tapis du Salon bleu, est le seul et unique à conserver sa virginité monarchique. Ses collègues Pascal Bérubé et Joël Arseneau, élus en 2007 et en 2018 respectivement, avaient dû prêter allégeance à la reine Élisabeth II au cours des derniers mandats.
« Tout ça, on veut le rendre […] le plus festif possible, parce qu’il faut le célébrer. On tourne la page sur quelque chose qui était inacceptable », a dit M. St-Pierre Plamondon à la presse parlementaire quelques instants avant la période des questions.
« C’est aussi [ma] première intervention en chambre, donc c’est beaucoup de premières », a-t-il souligné.
Refusant mordicus de prêter allégeance au roi du Canada, Charles III, les députés péquistes avaient dû se priver de siéger en décembre, lors de la dernière période de travaux parlementaires. L’Assemblée nationale avait réussi à adopter un projet de loi rendant le serment facultatif en toute fin de session, ce qui permet aujourd’hui aux élus du PQ de participer aux travaux. « Avec un peu de persévérance, on fait des choses qui rassemblent les gens et nous rappellent l’importance de la démocratie », a indiqué « PSPP » mardi. « C’est une victoire parce qu’on a persévéré. »
Une fois rendu en chambre, le chef péquiste a profité de sa première intervention pour déposer une motion reconnaissant que « le Québec est un peuple libre et capable d’assumer son destin et son développement ». Celle-ci a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale.
En matinée, M. St-Pierre Plamondon avait participé à sa première commission parlementaire, celle se penchant sur le projet de loi 2 « visant notamment à plafonner le taux d’indexation des prix des tarifs domestiques de distribution d’Hydro-Québec et à accroître l’encadrement de l’obligation de distribuer l’électricité ».