Fitzgibbon ouvert à financer l’achat de canons à neige
Le gouvernement aidera « probablement » les stations de ski à payer une partie des 65 millions de dollars nécessaires pour renouveler leurs canons à neige, a déclaré vendredi le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
Dans une mêlée de presse à l’entrée du caucus des députés caquistes, le ministre a affirmé qu’il faudrait d’abord évaluer les risques qui pèsent sur ce secteur d’activité en raison des changements climatiques.
M. Fitzgibbon, qui plaide pour la sobriété énergétique, a toutefois souligné la réduction de consommation qu’entraînerait un renouvellement des équipements assurant l’enneigement des pistes de ski.
« Ça va aider l’énergie, les canons à neige, ça consomme moins d’énergie, a-t-il dit. Est-ce qu’on veut supporter l’industrie ? Probablement. Mais à quel niveau, il y a une discussion de fond à avoir sur ça. »
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En France, cet hiver, des stations de ski ont été incapables de recevoir les skieurs en raison du manque de neige, tandis que d’autres s’en sont tirées en s’inspirant de méthodes scandinaves pour recycler les accumulations reçues. Le phénomène frappe aussi le Canada, où la superficie enneigée recule de 5 à 10 % par décennie depuis 40 ans.
M. Fitzgibbon a reconnu vendredi que les changements climatiques faisaient également planer un risque supplémentaire sur ce secteur d’activité au Québec. Il a d’ailleurs posé des questions en décembre à ce sujet pour en savoir plus avant de décider quel pourcentage l’État injecterait pour l’achat de canons à neige.
« Le 100 %, ce serait inacceptable, a indiqué le ministre. Ça prend un partage de risque. »
L’Association des stations de ski du Québec chiffre le coût de renouvellement de ses canons à neige à 65 millions de dollars, a affirmé M. Fitzgibbon.
Le premier ministre François Legault a également confirmé l’intérêt de son gouvernement à soutenir le secteur.
« Il y a moins de neige, a-t-il dit. La plupart des monts sont obligés de fabriquer plus de neige qu’il y a 20 ans. Est-ce qu’on doit et peut les aider ? Je pense qu’on est ouverts à ça. »