Guillaume Cliche-Rivard remporte l’investiture de QS dans Saint-Henri-Sainte-Anne

Guillaume Cliche-Rivard a remporté mardi soir l’investiture de Québec solidaire (QS) dans la circonscription montréalaise de Saint-Henri-Sainte-Anne. L’avocat en immigration qui portera les couleurs du parti lors de l’élection partielle québécoise se dit « gonflé à bloc ».
« C’est une belle marque de confiance », lance-t-il, en entrevue téléphonique avec Le Devoir peu après sa victoire. L’homme de 33 ans a gagné la course avec une avance confortable contre son adversaire Clélia Sève, coordonnatrice de projets en environnement.
Et pour M. Cliche-Rivard, pas question de perdre de temps : « On est vraiment gonflé à bloc, on repart sur le terrain dès demain », affirme-t-il. Il tentera donc d’être élu dans ce château fort libéral, vacant depuis le départ de l’ancienne cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade. Cette dernière a quitté son poste de députée le 1er décembre dernier, après avoir représenté les citoyens de cette circonscription depuis 2015.
Aux élections générales du 3 octobre dernier, Guillaume Cliche-Rivard avait récolté près de 28 % des voix dans Saint-Henri-Sainte-Anne et donc terminé au deuxième rang derrière Mme Anglade (36 % des voix).
Cette fois, QS a bon espoir de faire élire un douzième député à l’Assemblée nationale. M. Cliche-Rivard n’a d’ailleurs pas traîné en annonçant sa candidature à l’investiture dès la mi-novembre, soit une dizaine de jours après la démission de Dominique Anglade à titre de cheffe.
Hormis QS, les principaux partis politiques n’ont toujours pas annoncé de candidature en vue du scrutin. La date de celui-ci n’a d’ailleurs pas encore été dévoilée par le gouvernement de François Legault. Ce dernier devra déclencher l’élection partielle d’ici fin mai.
Les « trois crises » qui touchent le sud-ouest
Comme candidat, la priorité de Guillaume Cliche-Rivard est d’aborder les « trois crises » qui touchent selon lui les gens de cette circonscription du sud-ouest de Montréal : le logement, l’environnement et le coût de la vie.
Mais s’il doit choisir l’enjeu principal, il opte pour la difficulté de se loger dans cette partie de la métropole. « Les loyers explosent et les familles en arrachent et ont de la misère à rester. Mais on ne peut pas mettre de côté non plus l’explosion de la facture d’épicerie. »
S’il est élu député, l’avocat aimerait mettre de l’avant une vision de l’immigration « beaucoup plus humaine, inclusive et juste », affirme-t-il. Il souhaiterait aussi traiter de dossiers concernant la justice. Cette dernière « a besoin d’amour et d’argent », soutient-il.