Le débat sur le serment au roi soulève des «questions légitimes», selon Duhaime

Les députés québécois devraient avoir « le libre choix » de prêter serment au roi ou non, lors de leur assermentation, selon le chef du Parti conservateur de Québec (PCQ), Éric Duhaime, dont la position tranche avec l’attachement des conservateurs fédéraux à la monarchie.
« C’est une question légitime. Je le dis souvent, je suis quelqu’un qui apprécie la liberté de choix, et je pense que c’est une bonne question, une question qui est pertinente », a déclaré M. Duhaime lors d’un point de presse mercredi matin.
En plus du Parti québécois, les élus de Québec solidaire ont révélé qu’ils entendaient, eux aussi, refuser de prêter serment au roi Charles III.
« Les députés devraient avoir le libre choix de décider s’ils doivent oui ou non porter allégeance au roi », a aussi mentionné le chef conservateur, en ajoutant que les Québécois avaient d’autres priorités, comme la lutte contre l’inflation.
« God Save the King »
À Ottawa, les conservateurs de Pierre Poilievre n’ont pas clairement pris position sur la question du serment au roi. Or, l’attachement du parti à la monarchie britannique a souvent transparu dans ses activités.
Ainsi, lors de la victoire de M. Poilievre à la course à la chefferie, en septembre, les organisateurs avaient fait jouer une version instrumentale de God Save the King et projeté des images d’Élisabeth II sur un écran géant. Le décès de la reine avait en outre forcé le parti à revoir ses plans en vue de l’événement.
À l’époque où il était au pouvoir, le gouvernement de Stephen Harper avait remplacé les oeuvres d’Alfred Pellan au ministère des Affaires étrangères par des portraits de la reine et ordonné que le portrait de la souveraine soit aussi accroché dans toutes les ambassades du Canada à l’étranger.
Avec Marie Vastel