Dominique Anglade se dit «lucide» quant aux résultats des élections québécoises

Les élus du PLQ sont devenus députés en prêtant serment au peuple québécois et à la Couronne britannique, au Salon rouge.
Jacques Boissinot La Presse canadienne Les élus du PLQ sont devenus députés en prêtant serment au peuple québécois et à la Couronne britannique, au Salon rouge.

Lors de l’assermentation des 21 députés libéraux mardi, la cheffe Dominique Anglade s’est dite « entièrement lucide » par rapport aux résultats historiquement bas récoltés par sa formation politique aux dernières élections.

« On a un travail à faire pour aller reconnecter avec l’ensemble du Québec », a reconnu en point de presse Mme Anglade. Cette dernière a dit « faire le constat » que son parti a remporté seulement 21 circonscriptions et 14,4 % du vote populaire. Mis à part Pontiac, en Outaouais, toutes les victoires du Parti libéral du Québec (PLQ) ont été faites dans la région métropolitaine.

Plus tôt mardi, les élus libéraux sont devenus députés en prêtant serment au peuple québécois et à la Couronne britannique, au Salon rouge. « J’aimerais quand même souligner que le caucus libéral est fièrement le plus féminin, avec 62 % de femmes », a dit Dominique Anglade, provoquant un tonnerre d’applaudissements. Le début des travaux à l’Assemblée nationale est prévu pour le 29 novembre prochain.

Durant son discours d’assermentation, la cheffe libérale est revenue sur des thèmes maintes fois abordés par le PLQ durant la campagne électorale. Elle a souligné la nécessité de s’attaquer à la pénurie de main-d’oeuvre et aux enjeux liés au système de santé, comme les conditions de travail des infirmières et le temps d’attente aux urgences.

Elle a rappelé que sa formation politique jouerait son rôle de « chien de garde ». Mme Anglade a averti le chef caquiste, François Legault, que s’il voulait « diviser plutôt qu’unir, il trouvera les 21 députés de l’opposition officielle sur son chemin ».

Un caucus « très uni »

La cheffe du PLQ n’a pas voulu accorder d’importance aux témoignages d’ex-élus du parti, recueillis par La Presse canadienne, qui réclament son départ. « C’était dans l’anonymat, a-t-elle soutenu. Moi, ce que je sais, c’est qu’on a un caucus très uni, très soudé. »

Dominique Anglade n’a d’ailleurs pas voulu s’avancer sur la date précise à laquelle son leadership sera soumis à un vote de confiance. « Ça fait partie des décisions que devra prendre l’exécutif de notre formation politique », s’est-elle limitée à dire. Elle compte toutefois rester en poste jusqu’au congrès qui doit se tenir d’ici un an.

En plus de se réjouir du nouveau caucus, la cheffe libérale a félicité mardi les 125 candidats ayant porté les couleurs libérales, malgré des « circonstances qui n’étaient pas toujours favorables ». « Vous avez fait ce travail avec brio, avec intelligence et avec courage », a-t-elle dit.

Dans les jours suivant le déclenchement des élections, des désistements de candidats sont venus s’abattre sur le PLQ.

Si le parti a finalement réussi à soumettre 125 candidatures, plusieurs circonscriptions étaient vacantes en début de campagne électorale.

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