St-Pierre Plamondon veut «contourner» le serment au roi

Le chef péquiste estime que prêter allégeance à la couronne britannique équivaut à se «passer dans la tordeuse».
Paul Chiasson La Presse canadienne Le chef péquiste estime que prêter allégeance à la couronne britannique équivaut à se «passer dans la tordeuse».

« Je, Paul St-Pierre Plamondon, jure que je serai fidèle et porterai vraie allégeance à Sa Majesté le Roi Charles III. » S’il n’en tenait qu’au chef péquiste, les Québécois n’entendraient jamais ces mots.

En entrevue à la radio de Radio-Canada, mardi, Paul St-Pierre Plamondon a indiqué qu’il souhaitait « contourner » le serment à la couronne britannique que doivent prononcer tous les députés de l’Assemblée nationale une fois élus. « Je vais trouver une façon », a-t-il dit plus tard lors d’une mêlée de presse. « Je veux m’entretenir avec les gens en charge du protocole et des procédures à l’Assemblée nationale. »

Selon la Loi constitutionnelle de 1867, un député élu dans une législature provinciale doit prêter serment au régent en exercice, en occurrence le roi Charles III. Cela avait amené des députés comme ceux de Québec solidaire à le prononcer à l’abri des caméras en 2018 en raison de leur opposition à cette tradition.

Paul St-Pierre Plamondon estime que prêter allégeance à la couronne britannique équivaut à se « passer dans la tordeuse ». « Je pense qu’il y a quelque chose d’absolument pas éthique et acceptable de dire qu’un élu qui est le produit d’un vote — donc qui est démocratiquement élu — devient au Québec automatiquement contraint à un monarque étranger », s’est-il insurgé, mardi.

Interrogée sur ce qui arriverait d’un élu qui ne veut pas prêter serment, l’Assemblée nationale a affirmé mardi que, « cette situation ne s’étant jamais produite, [elle] n’a, de ce fait, jamais eu à se prononcer à ce sujet ».

« PSPP » convient qu’il aurait une « obligation envers ceux qui l’ont élu ». « S’il faut que je passe dans la tordeuse, ultimement, ma loyauté première sera envers les électeurs », a-t-il admis.

« Je pense qu’il y a des ressources et du monde assez brillant pour qu’on trouve quelque chose », a-t-il ajouté.

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