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Loi 96, abandon de la sécurisation culturelle et refus de reconnaître le racisme systémique : l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) a qualifié jeudi le bilan du gouvernement caquiste « d’historiquement décevant ».
« Tout ce qui touche vraiment à la capacité de gouvernance de nos communautés, c’est exactement là où le gouvernement [Legault] ne veut pas se rendre », affirme le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, en entrevue au Devoir. Selon lui, la Coalition avenir Québec (CAQ) « marque une rupture avec les gouvernements précédents » en ce qui a trait aux relations avec les Premières Nations.
Le gouvernement de François Legault « demeure extrêmement réfractaire à tout processus qui va se pencher sur la question du territoire et des ressources », soutient Ghislain Picard. Les Premières Nations sont limitées par une définition territoriale « très, très conservatrice » de la CAQ, soulève-t-il. « Si les communautés veulent être pérennes, elles doivent avoir accès aux ressources et au territoire pour également se développer », dit le chef.
Jeudi, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, a admis qu’il y avait encore du travail à faire en matière de relations avec les Premières Nations. Il a toutefois affirmé « être en complet désaccord » avec les propos utilisés par l’APNQL pour qualifier le bilan de la CAQ. Deux projets de loi ont été déposés par le Secrétariat aux Affaires autochtones, et de nombreuses annonces ont été faites sur le terrain, a-t-il fait valoir. « Je viens de faire une tournée des 55 communautés, du jamais vu », a-t-il dit.
La tournée du ministre Lafrenière dans l’ensemble des communautés du Québec ne sert qu’à « polir l’image du gouvernement du Québec », selon Ghislain Picard. « Mais on évacue du même coup ce que nous considérons comme les enjeux importants », déplore-t-il.
Parmi les dossiers cruciaux, Ghislain Picard note l’abandon de la promesse visant l’inclusion de la notion de sécurisation culturelle dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Le gouvernement Legault s’y était pourtant engagé après que Joyce Echaquan, une mère atikamekw, fut décédée en septembre 2020 à l’hôpital de Joliette, sous les insultes du personnel soignant.
« On constate que finalement, la poussière est rapidement tombée, dit M. Picard. Tout cela avait comme toile de fond le refus de reconnaissance du racisme systémique, alors que c’est reconnu partout ailleurs. »
À la fin mai, l’APNQL avait qualifié l’adoption du projet de loi 96 de « grand pas en arrière ». Les Premières Nations du Québec disaient craindre les répercussions sur leurs communautés et dénonçaient « des injustices linguistiques majeures ».
Le ministre Lafrenière avait alors affirmé qu’il était nécessaire « d’être à l’écoute » des communautés autochtones et qu’il n’y avait pas de « solution mur à mur » possible. Or, M. Picard a dit n’avoir eu « aucune communication » avec le gouvernement du Québec au sujet de la loi 96 depuis son adoption.
Le gouvernement caquiste constitue « quatre années de rendez-vous manqués », estime Ghislain Picard. « Comment voulez-vous qu’on s’engage dans un processus hautement politique alors qu’on a devant nous un gouvernement qui refuse systématiquement d’aborder des enjeux considérés comme fondamentaux par les Premières Nations ? » demande le chef.
Sans en dire davantage, M. Picard a soutenu que l’APNQL allait s’assurer « d’être entendue au cours des prochains mois et de la campagne électorale ».
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L’APNQL a qualifié le bilan du gouvernement caquiste «d’historiquement décevant».