La députée Marie Montpetit ne sera pas candidate aux prochaines élections

La députée Marie Montpetit lors de la période des questions en 2021.
Jacques Boissinot La Presse canadienne La députée Marie Montpetit lors de la période des questions en 2021.

La députée indépendante Marie Montpetit a annoncé mardi qu’elle ne sollicitera pas de nouveau mandat électoral l’automne prochain.

« Après plus de huit années d’engagement politique intense, je quitte la vie à l’Assemblée nationale très fière du travail que j’ai accompli », a affirmé Mme Montpetit en conférence de presse.

Élue en 2014 dans la circonscription montréalaise de Crémazie (rebaptisée Maurice-Richard en 2018), elle a été ministre de la Culture et des Communications au sein du gouvernement de Philippe Couillard.

 

Marie Montpetit a été exclue du caucus libéral en novembre dernier en raison d’allégations de harcèlement psychologique envers son personnel. Mardi, elle a de nouveau souligné qu’aucune plainte officielle n’avait été formulée à son égard. « Je n’ai rien à me reprocher », a-t-elle soutenu.

L’élue a affirmé partir de « façon très sereine » et ne pas fermer la porte à un éventuel retour en politique. « Mais pour le moment, j’ai besoin d’aller faire autre chose. »

Anglade « a manqué de respect », dit Montpetit

Au sujet de son éjection du caucus libéral par la cheffe Dominique Anglade, la députée a dit être « déçue de la façon dont les choses ont été faites ». « La moindre des choses dans une situation comme ça aurait été, de [la part de Mme Anglade] ou de son équipe, de me contacter », a fait valoir Mme Montpetit. Cette dernière a aussi déploré l’absence d’une enquête indépendante au sujet des allégations la visant.

Selon la députée, la cheffe libérale « a manqué de respect » à son égard. Marie Montpetit a donc annoncé qu’elle ne voterait pas pour son ancien parti aux prochaines élections, en raison « des circonstances » ; elle conserve toutefois sa carte de membre.

Mme Montpetit écarte l’idée d’intenter une poursuite contre le Parti libéral du Québec. « Il n’y a pas d’argent qui va pouvoir remplacer les conséquences de ce qui s’est passé », a estimé l’élue.

Questionné à savoir si l’exclusion de la députée du caucus libéral était sans fondement, le leader parlementaire de l’opposition officielle, André Fortin, a dit ne pas pouvoir se prononcer « sur le fond de la chose ». « Je fais confiance à la cheffe, aux informations qu’elle avait et aux décisions qu’elle a prises », a-t-il indiqué en point de presse.



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