La députée Marie Montpetit ne sera pas candidate aux prochaines élections

La députée indépendante Marie Montpetit a annoncé mardi qu’elle ne sollicitera pas de nouveau mandat électoral l’automne prochain.
« Après plus de huit années d’engagement politique intense, je quitte la vie à l’Assemblée nationale très fière du travail que j’ai accompli », a affirmé Mme Montpetit en conférence de presse.
Élue en 2014 dans la circonscription montréalaise de Crémazie (rebaptisée Maurice-Richard en 2018), elle a été ministre de la Culture et des Communications au sein du gouvernement de Philippe Couillard.
À lire aussi :
Marie Montpetit a été exclue du caucus libéral en novembre dernier en raison d’allégations de harcèlement psychologique envers son personnel. Mardi, elle a de nouveau souligné qu’aucune plainte officielle n’avait été formulée à son égard. « Je n’ai rien à me reprocher », a-t-elle soutenu.
L’élue a affirmé partir de « façon très sereine » et ne pas fermer la porte à un éventuel retour en politique. « Mais pour le moment, j’ai besoin d’aller faire autre chose. »
Anglade « a manqué de respect », dit Montpetit
Au sujet de son éjection du caucus libéral par la cheffe Dominique Anglade, la députée a dit être « déçue de la façon dont les choses ont été faites ». « La moindre des choses dans une situation comme ça aurait été, de [la part de Mme Anglade] ou de son équipe, de me contacter », a fait valoir Mme Montpetit. Cette dernière a aussi déploré l’absence d’une enquête indépendante au sujet des allégations la visant.
Selon la députée, la cheffe libérale « a manqué de respect » à son égard. Marie Montpetit a donc annoncé qu’elle ne voterait pas pour son ancien parti aux prochaines élections, en raison « des circonstances » ; elle conserve toutefois sa carte de membre.
Mme Montpetit écarte l’idée d’intenter une poursuite contre le Parti libéral du Québec. « Il n’y a pas d’argent qui va pouvoir remplacer les conséquences de ce qui s’est passé », a estimé l’élue.
Questionné à savoir si l’exclusion de la députée du caucus libéral était sans fondement, le leader parlementaire de l’opposition officielle, André Fortin, a dit ne pas pouvoir se prononcer « sur le fond de la chose ». « Je fais confiance à la cheffe, aux informations qu’elle avait et aux décisions qu’elle a prises », a-t-il indiqué en point de presse.