La majorité des mesures sanitaires levées d’ici le 12 mars
Le masque ne sera plus obligatoire nulle part à compter du mois de mai, et le passeport vaccinal ne sera plus exigé dans les lieux publics à compter du 12 mars, a annoncé le gouvernement mercredi.
Québec a choisi de devancer une série d’assouplissements du 14 au 12 mars afin de permettre « à la population, aux organisateurs et aux commerçants de profiter des journées de la fin de semaine avec un minimum de restrictions », a écrit le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le gouvernement avait déjà annoncé qu’à compter du 7 mars, le port du masque ne serait plus requis en classe ou au service de garde pour les élèves du primaire et du secondaire, lorsqu’ils sont assis. Le calendrier précis au sujet du retrait du port du masque sera confirmé « ultérieurement », en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, a fait savoir le ministère. La Santé publique doit d’ailleurs faire le point sur cette question jeudi, dans un point de presse.
Chose certaine : au plus tard à la mi-avril, avec un préavis de dix jours, le masque ne sera plus exigé dans les lieux publics, à l’exception des transports en commun. Cette dernière exigence sera levée « au plus tôt au mois de mai », toujours avec un préavis de dix jours.
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À partir du 12 mars, la capacité d’accueil dans les lieux publics passera à 100 %. Il n’y aura plus aucune limite de capacité par table dans les restaurants, les bars, les tavernes et les casinos. Cette date marquera aussi le retour aux heures normales d’activité pour ces établissements, de même que la reprise des activités de danse et de karaoké.
Il n’y aura plus de restrictions, non plus, du nombre de participants aux activités de nature sociale qui ont lieu dans une salle louée. Les registres des visiteurs dans les résidences privées pour aînés seront aussi retirés.
« Par ailleurs, il ne sera plus nécessaire de présenter le passeport vaccinal pour accéder aux lieux qui étaient visés par cette mesure », a confirmé le ministère de la Santé.
Le ministre Christian Dubé a souligné le passage d’une « étape importante » dans la pandémie de COVID-19.
« Nous pouvons être fiers de tous nos efforts pour en arriver là. Toutefois, il faut apprendre à vivre avec le virus, qui circule toujours, et demeurer prudents », a-t-il averti. « Le port du masque, même lorsqu’il ne sera plus obligatoire, fera entre autres partie de l’arsenal que nous avons pour réduire les risques de transmission dans certaines circonstances. »
Des projections encourageantes
Par ailleurs, l’Institut national de santé publique (INSPQ) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) ont publié mercredi des prévisions encourageantes au sujet de la COVID-19.
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« Les assouplissements graduels des mesures sanitaires jusqu’au 14 mars 2022 ne devraient pas causer de recrudescence importante des cas et des hospitalisations dans le Grand Montréal », prévoient les plus récentes modélisations de l’INSPQ et du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval.
Leurs prévisions s’appuient sur l’estimation « qu’environ une personne sur trois aurait été infectée par le SRAS-CoV-2 depuis le 1er décembre 2021 dans le Grand Montréal », notent les deux groupes.
Sur la base de scénarios qui tiennent tous deux compte d’une augmentation des contacts sociaux — « graduelle » dans un cas et « plus rapide et importante » dans l’autre —, l’INSPQ avance que les nouvelles hospitalisations et les nouveaux décès resteront « largement inférieurs à ceux du pic de la cinquième vague », atteint en janvier.
Quant à l’INESSS, il note que pour une sixième semaine de suite, « dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions », le nombre de nouvelles hospitalisations et de personnes qui nécessitent un séjour aux soins intensifs est en baisse.
« Pour l’ensemble du Québec, les projections annoncent une poursuite de la diminution des nouvelles hospitalisations, qui est toutefois moins marquée que lors des semaines précédentes », écrit l’Institut, sur la base de données colligées jusqu’au 25 février 2022.