La Santé publique doit réveiller la vie nocturne, dit Québec solidaire

Dans les bars et restaurants, il faut être attablé pour boire et manger. Les activités de danse et de chant demeurent strictement interdites.
Photo: Marie-France Coallier Archives Le Devoir Dans les bars et restaurants, il faut être attablé pour boire et manger. Les activités de danse et de chant demeurent strictement interdites.

Québec solidaire veut dépoussiérer les pistes de danse. La co-porte-parole du parti d’opposition, Manon Massé, demande à la Santé publique de se pencher sérieusement sur la possibilité de permettre une reprise quasi complète de la vie nocturne, karaokés et discothèques y compris.

Au Québec, les bars fonctionneront bientôt à plein rendement. Le gouvernement de François Legault annonçait d’ailleurs la semaine dernière qu’ils pourront rester ouverts jusqu’aux petites heures du matin à partir du début du mois de novembre.

Or, le retour à la normalité prépandémique n’a pas été atteint. Dans ces établissements, les activités de danse et de chant demeurent strictement interdites. « En fait, pour le moment, à peu près tout ce qui se fait debout n’est pas permis », constate l’élue solidaire Manon Massé en entrevue avec Le Devoir.

Dans les restaurants et dans les bars, il faut être attablé pour boire et manger. Dans les salles de spectacle, « les personnes doivent demeurer assises à leur place » pendant les prestations, souligne le ministère de la Santé.

« Il y a tout un écosystème qui souffre actuellement, affirme Mme Massé. Je me rends compte qu’il y a des gens, des noctambules, qui, depuis vingt mois, ont perdu leurs lieux de socialisation. Ça a des impacts sur la santé mentale. »

Baliser plutôt qu’interdire

La députée montréalaise exhorte la Santé publique à s’asseoir avec des acteurs du milieu afin de trouver des solutions adaptées aux règles de la santé publique. En Belgique, les boîtes de nuit opèrent depuis le 1er octobre. En France, depuis plus longtemps encore, à condition de présenter un passeport vaccinal à l’entrée.

« Peut-on envisager d’adapter le concept de bulles ? Est-ce que, dans les karaokés, on peut inventer une barrière physique ? » s’interroge la co-porte-parole de Québec solidaire.

« Parce qu’en ce moment, ce qui arrive, c’est qu’il y a toutes sortes d’événements illégaux qui s’organisent dans des lieux non sécuritaires », ajoute-t-elle.

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