Les stades et les salles de spectacle pourront se remplir à nouveau

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé
Photo: Paul Chiasson La Presse canadienne Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé

Le Centre Bell retrouvera bientôt ses gradins pleins de partisans ; les salles de spectacle et de cinéma reverront incessamment leurs visiteurs réguliers. À partir du vendredi 8 octobre, tous ces établissements pourront fonctionner au maximum de leur capacité, a annoncé Québec jeudi.

Le passeport vaccinal continuera d’y être demandé : seuls les Québécois adéquatement vaccinés pourront donc accéder à ces endroits, ont confirmé en conférence de presse le ministre de la Santé, Christian Dubé, et la ministre de la Culture, Nathalie Roy. Le port du masque, qui n’était exigé jusqu’ici que lors des déplacements, sera toutefois dorénavant obligatoire en tout temps.

La Santé publique limite présentement la capacité des grands amphithéâtres sportifs à 7500 personnes. Les salles de spectacle et les cinémas, de leur côté, ne peuvent toujours pas accueillir plus de 500 visiteurs. Or, les autorités sanitaires affirment n’y avoir constaté qu’un nombre minime d’éclosions. « Ce sont des lieux où il y a peu de transmission », a noté le ministre Dubé.

Les assouplissements ne s’arrêtent pas là dans le milieu culturel : les orchestres, harmonies et chorales amateurs du Québec pourront se rassembler et se produire avec 100 de leurs membres à la fois. Quant aux grandes assemblées, comme les congrès, elles pourront continuer de se tenir sans l’imposition d’un passeport vaccinal, sauf si les organisateurs veulent dépasser la limite de capacité de 250 personnes.

Un nouveau mois à franchir

Depuis l’imposition du passeport vaccinal, la courbe des cas de COVID-19 a amorcé une lente pente descendante au Québec. Au cours des 24 dernières heures, les autorités ont détecté 655 nouveaux cas.

« On a relativement bien réussi notre mois de septembre », a souligné Christian Dubé devant les journalistes, jeudi.

Mais attention : le mois d’octobre permettra de déterminer si le gouvernement s’engage sur la bonne voie. « Je veux gérer vos attentes pour octobre aussi, parce que c’est important de le dire, on n’est pas dans une série d’allégements dans les prochains jours », a-t-il insisté.

Si les mesures continuent de faire effet, les Québécois peuvent s’imaginer un automne relativement normal, selon lui. « Si on réussit aussi bien le mois d’octobre qu’on a réussi le mois de septembre, je pense qu’on peut regarder en avant, puis être confiant qu’il y aura d’autres allégements », a indiqué le ministre de la Santé.

La quête du 95 %

Pour le moment, tout repose sur le taux de vaccination contre la COVID-19. En date de jeudi, au Québec, 84 % de la population admissible avait reçu ses deux doses. Reste qu’une importante tranche de la population — les 5 à 11 ans — n’a même pas encore accès à une première injection.

Québec a désormais les yeux tournés vers Santé Canada, qui doit homologuer l’utilisation du vaccin chez les moins de 12 ans. L’opération qui suivra — pour laquelle il ne devrait pas y avoir d’enjeu d’approvisionnement, assure M. Dubé — sera primordiale.

« Quand on va avoir vacciné les 5 à 11 ans, particulièrement si on a de bons taux de vaccination, il va ne rester que les tout-petits [de 0 à 4 ans], qui sont moins en contact social. De telle sorte qu’à ce moment-là on va avoir atteint, probablement, une bonne couverture vaccinale d’une très grande proportion de la population », a observé jeudi le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda. « Et à ce moment-là, on peut penser éliminer certaines mesures sanitaires. »

La fin du port obligatoire du masque ? Peut-être. Tout comme les limites de rassemblement dans les maisons. Mais il est encore « trop tôt », selon le Dr Arruda.

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