L’accès aux vaccins élargi à plus de personnes à risque
Les personnes atteintes de maladies chroniques, d’un trouble du spectre de l’autisme ou d’un handicap pourront bientôt se faire vacciner contre la COVID-19, tout comme leurs proches aidants. En tout, ce sont 800 000 personnes supplémentaires qui seront protégées contre la maladie.
« Comme on a de nouveaux vaccins, particulièrement des vaccins de Pfizer, avec des rehaussements chaque semaine au mois de mai et de juin, on peut maintenant, avec la recommandation de la Santé publique, élargir à d’autres groupes vulnérables avant de passer à la population générale », a affirmé le ministre de la Santé, Christian Dubé, en conférence de presse jeudi. Il était accompagné du directeur national de santé publique, Horacio Arruda, et du directeur de la campagne de la vaccination, Daniel Paré.
On se fie aussi aux Québécois qui ne font pas partie de ces groupes d’attendre encore un peu et on ne parle pas ici de mois, on parle ici de quelques semaines
Population vulnérable
Les personnes souffrant de maladies chroniques qui nécessitent des soins hospitaliers ont déjà accès aux vaccins depuis une semaine par l’entremise de leur établissement de santé. S’ajoutent désormais les personnes qui font de l’obésité, du diabète, de l’anémie falciforme, ont une maladie cardiaque ou pulmonaire sévère ou sont immunodéprimées, selon une liste « non exhaustive », mais « détaillée » fournie par le ministère de la Santé. Ces personnes pourront prendre rendez-vous sur Clic Santé dès vendredi. Cela inclut les femmes enceintes qui souffrent de maladies chroniques.
La nouvelle a réjoui l’association Diabète Québec, qui s’est empressée de l’annoncer à ses membres sur les réseaux sociaux. « Ce sont vraiment des groupes de patients qui sont beaucoup plus à risque d’avoir les formes sévères de la COVID », a fait valoir son directeur médical, Rémi Rabasa-Lohret, en faisant allusion à l’ensemble de personnes atteintes de maladies chroniques.
En données | Nos contenus sur la COVID-19
Les personnes handicapées, celles atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme et leurs proches aidants devront attendre au 28 avril. Aucune preuve ne sera exigée pour les membres de ces deux groupes. « On se fie à la bonne foi non seulement de ceux qui ont ces maladies chroniques là, mais on se fie aussi aux Québécois qui ne font pas partie de ces groupes d’attendre encore un peu et on ne parle pas ici de mois, on parle ici de quelques semaines », a souligné le ministre.
« Il faut faire confiance aux gens », a ajouté le Dr Arruda tout en reconnaissant que quelques personnes vont probablement quand même tenter « de se faufiler ». « La lourdeur que ça entraînerait dans les cliniques ne vaut pas la peine pour ça. » Le directeur de la campagne de vaccination, Daniel Paré, a indiqué n’avoir aucune statistique sur « les tricheurs ».
Le gouvernement maintient le cap sur son objectif du 24 juin malgré les retards pour la livraison des vaccins d’AstraZeneca. Le Canada attendait 1,5 million de doses ce mois-ci en provenance de l’Inde. Ce sont plutôt des doses du vaccin de Pfizer-BioNTech qui seront utilisées au mois de mai, a indiqué M. Paré.
Par ailleurs, celui-ci se prépare à lancer la vaccination en entreprise la semaine prochaine dans deux sites distincts. Il présentera également un projet de vaccination à l’auto qui sera accessible sans rendez-vous.