Reprise des travaux à l’Assemblée nationale

Le premier ministre François Legault répondra aux questions de l’Assemblée nationale pour la première fois depuis le début de l’état d’urgence sanitaire le mercredi 13 mai.
Il a donné son feu vert à la tenue d’une période de questions et réponses orales de 90 minutes, à laquelle tous les membres du gouvernement participeront, en tout ou en partie.
Pour assurer le respect des règles de distanciation physique, à peine 37 élus seront présents dans le Salon bleu durant chacune des deux parties de 45 minutes de la période des questions, soit le président, 16 caquistes, 10 libéraux, 4 solidaires, 4 péquistes ainsi que les 2 élus indépendants, Guy Ouellet et Catherine Fournier.
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Le retour de la politique, la chronique de Michel DavidLe gouvernement s’assurera de la présence dans le Salon bleu, à un moment ou à un autre, des ministres pour qui les élus d’opposition ont des questions.
La salle de l’Assemblée nationale s’animera de nouveau seulement la semaine du 25 mai grâce à un nombre réduit de députés.
Les élus se sont engagés à étudier prioritairement quelques projets de loi, dont le projet de Loi modifiant la Loi sur le curateur public (18) et le projet de Loi modifiant la gouvernance de la lutte contre les changements climatiques et favorisant l’électrification (44).
D’ici là, les députés pourront questionner les membres du Conseil des ministres lors de commissions parlementaires virtuelles.
Ce sont les ministres Mathieu Lacombe (Famille), André Lamontagne (Agriculture, Pêcheries et Alimentation), Nathalie Roy (Culture et Communications) et Marguerite Blais (Aînés) qui répondront cette semaine aux questions et aux préoccupations des députés libéraux, solidaires, péquistes et indépendants.
Réactions de l’opposition
Le gouvernement caquiste offre le service démocratique minimal, selon l’opposition officielle. « Ce retour partiel à nos travaux parlementaires permettra, quoique de manière incomplète, un minimum de débats démocratiques », a fait valoir son leader parlementaire, Marc Tanguay.
« Cette entente entre les partis fera en sorte que le gouvernement rende davantage de comptes aux élus du peuple québécois. Ça ne peut être que dans l’intérêt de la population », a poursuivi le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.
Le Parti québécois voit lui aussi dans le déconfinement graduel du Parlement une « bonne nouvelle » pour la « démocratie » québécoise.
« Chaque jour qui passe amène son lot de nouvelles questions à poser au gouvernement à propos de la crise et de l’après-crise », a dit son leader parlementaire, Martin Ouellet.
Le ministre Simon Jolin-Barrette invite la classe politique à « agir avec prudence » durant le déconfinement de l’Assemblée nationale. « Il est primordial de maintenir nos efforts et de continuer à faire front commun dans la bataille contre la COVID-19 », estime-t-il.