Les défenseurs du traversier de Trois-Pistoles se font entendre à Québec

Une centaine de personnes ont défié les vents d’hiver qui balayaient Québec lundi pour presser le ministre des Transports, François Bonnardel, de financer les rénovations du traversier l’Héritage 1, qui relie Trois-Pistoles et Les Escoumins.
« Monsieur Bonnardel, la campagne électorale, c’est terminé. Le développement des régions, c’est oublié ! » pouvait-on lire sur l’une de leurs pancartes.
Le comité citoyen Sauvons l’Héritage 1 demande au gouvernement du Québec d’investir cinq millions dans la réparation du bateau. « Ça va faire, on veut des réponses », a lancé le porte-parole du groupe, Guillaume Legault.
La situation de l’Héritage 1 est particulière parce que contrairement à d’autres vaisseaux, il n’appartient pas à la Société des traversiers du Québec, mais plutôt à un organisme à but non lucratif local contrôlé par une régie intermunicipale.
Avant Noël, le ministre des Transports avait annoncé que Québec ne financerait pas ces travaux parce que le bateau était en « fin de vie ». Or, les résidents de Trois-Pistoles ne lâchent pas le morceau et maintiennent la pression dans le dossier depuis des mois. Ils font valoir que le bateau est crucial au maintien des emplois et à l’activité touristique de la région.
Lundi matin, les militants locaux ont pris la route de Québec à bord de deux autobus scolaires remplis. Le syndicat de marins était aussi venu de Montréal en appui à la cause, tout comme les députés péquiste Harold Lebel et solidaire Ruba Ghazal.
Au cabinet du ministre Bonnardel, on signale que le dossier « progresse » et que les échanges sont constants entre le ministère et les propriétaires du bateau. Des annonces sont à venir dans le dossier, a-t-on ajouté.