
L’agronome et lanceur d’alerte Louis Robert réintègre ses fonctions au MAPAQ

L’agronome et lanceur d’alerte Louis Robert, congédié parce qu’il avait dénoncé l’influence du lobby des pesticides dans la recherche, a été réintégré dans ses fonctions, a confirmé mercredi le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Dans un courriel transmis à La Presse canadienne, le MAPAQ indique qu’« une entente hors cours est intervenue » entre le gouvernement, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et Louis Robert.
Le contenu de cette entente demeure confidentiel, a précisé le ministère.
Dans un communiqué de presse diffusé mercredi matin, le SPGQ déclare que « l’affaire Louis Robert a démontré que les lanceurs d’alerte étaient bien mal protégés » au sein du gouvernement du Québec.
« Nos professionnels veillent à la qualité de l’eau, de l’air, de la terre et des aliments. Leur mission est de protéger la population d’abord et avant tout. Ils ne doivent pas être muselés », peut-on lire dans une déclaration attribuée à la présidente du syndicat Line Lamarre.
Le syndicat réclame une plus grande liberté d’expression de ses membres, au-delà du devoir de loyauté envers l’État.
Rappelons que Louis Robert a été congédié en janvier dernier, après 32 années de service au sein du MAPAQ.
Un rapport de la Protectrice du citoyen, publié à la mi-juin, a conclu que le ministère n’avait pas respecté la loi sur les lanceurs d’alerte. Elle ajoutait que M. Robert avait été trahi par son employeur qui a divulgué son identité durant le processus de dénonciation d’actes répréhensibles.
Au lendemain de la publication de ce rapport, le premier ministre François Legault a présenté des excuses au nom de l’État québécois à Louis Robert.
M. Legault avait alors laissé entendre que l’agronome allait recevoir une offre d’indemnisation.