Guy Ouellette sera de retour en cour le 3 octobre prochain

Député de Chomedey, Guy Ouellette est candidat à sa propre succession.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Député de Chomedey, Guy Ouellette est candidat à sa propre succession.

Guy Ouellette sera de retour au Palais de justice de Québec le 3 octobre prochain, soit 48 heures après le scrutin.

Il aura alors l’occasion de contester les mandats de perquisition qui ont permis à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de saisir notamment son ordinateur et son téléphone portables lors de son arrestation, le 25 octobre 2017. Il souhaite récupérer ses biens.

Plus de trois mois se seront écoulés depuis le dépôt de sa requête en cassation des mandats de perquisition, le 28 juin dernier. « C’est une question de disponibilité de cour », a indiqué M. Ouellette, en marge d’une annonce du chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, samedi.

Le député de Chomedey — et candidat à sa propre succession — dit, pour l’instant, mener sa campagne comme si de rien n’était, 10 mois après avoir été épinglé par l’UPAC. « Je rencontre les citoyens de Chomedey. Je pense que j’ai beaucoup de support », a-t-il affirmé dans un impromptu de presse.

L’ex-policier était, quelques minutes auparavant, au côté de M. Couillard et des autres candidats libéraux de Laval, pour l’annonce de la promesse « pour faciliter la vie des Québécois » du jour. Il ne pouvait en être autrement, a indiqué le premier ministre.

« ll n’y a aucune accusation qui a été portée. […] Est-ce qu’on va suspendre la vie de quelqu’un pour cette raison-là ? » a-t-il demandé à la presse.

M. Couillard a soutenu que M. Ouellette est, à moins de 25 jours du scrutin, « très populaire auprès des électeurs de Chomedey ». « Autant ses collègues que la population de son comté lui font confiance », a-t-il ajouté.

M. Ouellette avait été arrêté dans le cadre d’une enquête de « vol [et de] diffusion illégale de documents confidentiels » provenant de l’opération Mâchurer, qui vise notamment l’ex-premier ministre libéral Jean Charest.

Son arrestation avait semé la consternation dans la classe politique québécoise. Le président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, avait rapidement sommé l’UPAC, et par ricochet le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) « d’accuser ou de s’excuser » auprès de Guy Ouellette. « Dans un contexte politique où l’image et les perceptions du public sont fondamentales, il est difficile d’imaginer qu’un député à l’égard de qui de telles accusations seraient latentes puisse participer au processus démocratique sans en payer le prix politique », avait-il noté.

En avril dernier, le commissaire de l’UPAC, Robert Lafrenière, avait indiqué en commission parlementaire que l’enquête visant M. Ouellette était toujours en cours. Il n’écartait la possibilité de procéder à des arrestations en pleine campagne électorale.

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