QS s’engage à protéger 10 % des milieux marins d’ici 2020

Québec solidaire (QS) s’engage à atteindre l’objectif officiel du Québec en matière de protection des milieux marins d’ici 2020 en préservant 10 % de ceux-ci.
« Comme toujours, lorsqu’on parle d’environnement, les libéraux ont de beaux objectifs, mais ils sont incapables de les respecter », a lancé Manon Massé, candidate au poste de première ministre.
De passage au Bic, dans l’Est-du-Québec, Mme Massé a soutenu jeudi qu’un gouvernement solidaire fera des aires marines protégées (AMP) une priorité contrairement aux autres partis. Actuellement, seulement 1,3 % du territoire marin est protégé, a indiqué QS. En juin dernier, Québec a annoncé la protection du Banc-des-Américains, à l’est de la Gaspésie. Cette protection portera à 1,9 % la proportion de territoire protégé.
QS entend prioriser trois projets d’AMP : l’estuaire du Saint-Laurent, le plateau madelinien et le projet Tawich, à la Baie-James.
« Le Parti libéral nous a fait la preuve depuis les 15 dernières années qu’il n’avait pas la volonté politique de le faire. En 2010, ils s’étaient engagés à protéger 10 % de l’estuaire d’ici 2015. Puis 2015 est arrivée et qu’est-ce qu’ils se sont dit ? "Oh non, on ne l’a pas fait. Bon, on va changer la date" », a-t-elle ironisé.
Mme Massé n’a pas manqué de critiquer également le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui selon elle n’a pas pris d’engagement concernant les AMP.
« M. Legault, même s’il a sa stratégie sur le Grand Saint-Laurent, sur 300 pages de son livre [Cap sur un Québec gagnant], il n’y a pas un endroit où on mentionne l’importance de conserver la biodiversité et de protéger les milieux marins », a-t-elle souligné.
Les projets de protection des aires marines du Québec
Estuaire du Saint-Laurent
Le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral ont déjà convenu d’entamer une consultation en vue de la mise en place d’une aire de protection marine dans l’estuaire du Saint-Laurent. Un projet existe déjà depuis 1998 sous la forme d’un « site d’intérêt » de 6000 km², dans le but de bonifier la protection de l’habitat essentiel du béluga.
Îles de la Madeleine
Il s’agit du projet le plus important dans les eaux québécoises, avec une aire d’étude de 17 000 km² englobant tout l’archipel. À lui seul, ce projet pourrait permettre au Québec d’atteindre son objectif de 10 % de protection des milieux marins. Présenté pour la première fois en 2004, il ne sera vraisemblablement pas achevé avant 2020.