

Travailleurs (désespérément) recherchés dans Rousseau
Près du tiers des résidents de cette circonscription de Lanaudière sont des travailleurs de métiers. Mais où sont-ils?
Dans la circonscription de Rousseau, dans Lanaudière, la pénurie de main-d’oeuvre préoccupe les travailleurs et les entrepreneurs. Mais ce n’est pas pour autant cet enjeu-là qui influencera le vote lors du scrutin d’octobre, racontent des électeurs.
Michel Laplante, mécanicien à Saint-Alexis :
[Les politiciens n’y peuvent] rien du tout. Strictement rien. C’est un mouvement trop grand, qui les dépasse. Eux s’occupent de leurs amis anyway. »
Yannick Daudelin, employé du secteur de l’alimentation à Saint-Lin–Laurentides :
« Les gens vont probablement aller voter plus cette fois-ci, parce qu’ils veulent du changement. […] Je sens qu’il y a beaucoup de cynisme. Il y a un fossé qui s’installe entre les politiciens et les gens en général. C’est sûr qu’il y a un ras-le-bol qui est là. […] Personnellement, je ne sais pas pour qui voter. On dirait que les plateformes électorales sont faites à la carte, pour plaire au monde. Je sens à peu près la même chose des gens autour de moi : on ne se sent interpellés par personne. Je suis plus social-démocrate. »
Sylvain Lafortune, propriétaire de casse-croûte à Saint-Alexis :
« On a beaucoup besoin d’employés présentement. […] D’après moi [les immigrants] ne se rendent pas jusqu’ici. Il n’y a pas personne qui vient porter son CV. On en cherche sur Internet. Il faut quasiment aller les chercher par la main. Je serais prêt à en engager, c’est sûr. [Les élus] pourraient faire quelque chose, en leur donnant des visas pour travailler plus rapidement. Mais présentement, ils ne font pas grand-chose. »
Près du tiers des résidents de cette circonscription de Lanaudière sont des travailleurs de métiers. Mais où sont-ils?
Que proposent les partis comme solution pour la main-d'oeuvre?
Les avis de Yannick Daudelin, Michel Laplante et Sylvain Lafortune.