Gabriel Nadeau-Dubois s’attend à «plus de députés que jamais» pour Québec solidaire

Gabriel Nadeau-Dubois a été investi dimanche comme candidat de Québec solidaire dans la circonscription montréalaise de Gouin, presque un an jour pour jour après avoir rejoint la formation.
Co-porte-parole du parti, M. Nadeau-Dubois porte également le chapeau de député de Gouin depuis le 29 mai dernier. Il avait été élu dans le cadre d’un scrutin partiel visant à remplacer Françoise David, qui s’était retirée de la vie politique par épuisement.
Depuis ce « saut dans l’inconnu », l’ancien leader étudiant se dit fier de son bilan, qui compte notamment la fusion avec la formation souverainiste Option nationale.
Samedi, l’ex-chef d’Option nationale, Sol Zanetti, a d’ailleurs remporté l’investiture de Québec solidaire dans Jean-Lesage, à Québec. M. Zanetti a dit croire en ses chances de gagner cette circonscription, alors que la fusion des deux partis permet selon lui de récupérer de nombreux votes.
M. Nadeau-Dubois se montre pour sa part prudent. Avec une « petite année d’expérience derrière la cravate », il dit ne rien tenir pour acquis. « Il n’y a pas de château fort pour Québec solidaire. Ça n’existe pas. Il y a seulement des gens à convaincre partout au Québec », fait-il valoir.
Il ne cache toutefois pas sa confiance en l’attractivité de son parti. « Il n’y a jamais eu autant de membres à Québec solidaire. Le financement ne s’est jamais aussi bien porté, illustre-t-il. La prochaine campagne sera la plus grande de notre histoire. »
« Je pense qu’on va causer la surprise, a-t-il ajouté. J’en suis convaincu : on aura plus de députés que jamais. »
Le « mirage » de la CAQ
Le politicien de 27 ans dit entrer en campagne électorale avec une « motivation intacte », déterminé à détourner les électeurs du « mirage de la CAQ ».
Comment compte-t-il s’y prendre ? En montrant aux familles québécoises qu’elles ont besoin de temps pour « souffler un peu », et non d’une baisse d’impôt. Il s’engage à faire de la conciliation travail-famille son cheval de bataille.
Quant aux électeurs tentés par le vote stratégique, il leur répond : « Élire un député solidaire, même si on n’a pas encore la majorité à l’Assemblée nationale, ça peut quand même changer les choses dans les quartiers ».