Paul St-Pierre Plamondon se lance dans l’arène politique

L’accueil mitigé réservé à son appel à « Oser repenser le PQ » par les délégués péquistes ne l’a pas dégrisé, au contraire. Paul St-Pierre Plamondon amorce une course à relais électorale, qui, espère-t-il, s’achèvera à l’Assemblée nationale à l’automne 2018.
Première étape : jeudi soir. Il annoncera sa candidature à l’investiture du PQ dans la circonscription de Prévost, qui apparaîtra sur la carte électorale dans un an. « C’est une bataille importante pour le Parti québécois. Je vais tout donner pour remporter la victoire », déclare-t-il dans un entretien téléphonique avec Le Devoir.
M. St-Pierre Plamondon lève l’incertitude sur son avenir au PQ, qui planait depuis la mise au rancard de plusieurs des « 156 recommandations pertinentes et innovantes pour assurer la relance du PQ » qu’il avait retenues après avoir consulté 3600 personnes aux quatre coins du Québec. « C’est leurs idées que j’ai mises sur papier. En général, l’accueil a été bon », soutient l’ex-orphelin politique. Selon ses calculs, de 85 à 90 % des suggestions contenues dans le rapport Faire partie de la solution ont été mises en oeuvre. « Celles qui ne le sont pas, ça ne veut pas dire que c’est mort », signale-t-il.
Les propositions de réserver des postes dans les instances à des personnes issues de la diversité ou encore à des jeunes sont notamment restées sans suite. Néanmoins, il y a plus de jeunes et de personnes racisées dans les rangs du PQ, se réjouit M. St-Pierre Plamondon, disant du bout des lèvres que des « quotas » n’étaient peut-être pas nécessaires.
Une base rebâtie
Par ailleurs, « PSPP » constate avec satisfaction que le PQ a su, au fil de la dernière année, rebâtir une « base sociale-démocrate très claire » et afficher un parti pris pour l’environnement tout en se « souci[ant] d’assurer le développement des petites et des moyennes entreprises ».
C’est toutefois la défense des « jeunes familles » qui constituera le « coeur de son action politique » dans Prévost, explique l’avocat. Il misera notamment sur une amélioration de la qualité des services publics et une « valorisation de la culture francophone » afin de rallier l’électorat.
La course n’est pas gagnée d’avance pour M. St-Pierre Plamondon dans Prévost, où la Coalition avenir Québec a le vent en poupe, selon les dernières simulations de Too Close to Call. Cela dit, d’autres péquistes songent sérieusement à l’idée d’y briguer les suffrages sous la bannière du PQ.
Peu importe : le natif de Sainte-Thérèse compte s’établir à Prévost, et y fonder une famille. Par précaution, il a testé au cours des dernières semaines sa candidature en faisant du porte-à-porte dans cette contrée « vallonneuse ». « La réponse est très positive », fait remarquer M. St-Pierre Plamondon.
« Réintéresser la population »
Même si le PQ reporte la tenue d’un référendum sur l’indépendance au-delà de 2022, M. St-Pierre Plamondon entend « reprendre le dialogue sur la souveraineté » avec la population.
Il compte redoubler d’efforts pour « réintéresser la population à la politique, dans un moment où les gens sont découragés ».
Dans cet esprit, il tiendra des assemblées citoyennes dans chacune des municipalités de la circonscription — dont Prévost et Saint-Sauveur — d’ici la fin de l’année.