Carte électorale: De Santis plaide pour le maintien de la procédure actuelle

Rita de Santis croit qu’il faut éviter toute ingérence politique dans les travaux de la Commission de la représentation électorale.
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne Rita de Santis croit qu’il faut éviter toute ingérence politique dans les travaux de la Commission de la représentation électorale.

La ministre de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis, souhaite achever le processus de refonte de la carte électorale, qui menace de faire disparaître la circonscription de la députée Manon Massé.

Mme de Santis a déclaré jeudi qu’il faut éviter toute ingérence politique dans les travaux de la Commission de la représentation électorale (CRE).

Mme Massé, qui représente Québec solidaire (QS), a déposé cette semaine un projet de loi pour suspendre le processus en cours jusqu’à juin 2017.

La députée estime que la dernière proposition de la CRE, qui ferait entre autres disparaître sa circonscription montréalaise de Sainte-Marie–Saint-Jacques, doit être soumise à des consultations publiques.

Dans un point de presse, Mme de Santis a estimé que ce projet de loi est trop flou parce qu’il ne précise rien de plus que le délai de suspension.

Selon la ministre, il faudrait plus de précisions au sujet des consultations et de la façon de procéder. « On n’aborde pas ce qui se passerait si on a ces consultations et un rapport additionnel qui déciderait qu’un autre comté doit disparaître, a-t-elle dit. Est-ce que les gens de ce comté pourraient à leur tour demander des consultations publiques ? Et à quel moment tout cela va s’arrêter ? »

Mme de Santis a plaidé pour le maintien de la procédure actuelle, même si la CRE pourrait arriver avec une décision définitive qui mécontenterait d’autres électeurs. La CRE doit présenter dans moins de dix jours son ultime décision concernant la refonte de la carte électorale, qui servira lors des deux prochains scrutins généraux.

Le député de QS Amir Khadir a affirmé que les libéraux auraient dû faire preuve de « magnanimité » devant cette situation.

« Ça aurait été l’occasion de montrer un peu la hauteur démocratique, a-t-il dit. Ils l’ont encore échappée, cette occasion. »

M. Khadir a rappelé qu’une requête en injonction doit être débattue au palais de justice de Québec, vendredi, afin de suspendre le processus de la CRE.

À voir en vidéo