La demande d’une commission d’enquête publique reste en suspens

À son bureau, Philippe Couillard a tenu une rencontre formelle avec le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, le grand chef des Cris, Matthew Coon Come, les chefs algonquines Adrienne Anichinapeo, de Kitcisakik, et Adrienne Jérôme, de Lac-Simon, et Édith Cloutier, du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne À son bureau, Philippe Couillard a tenu une rencontre formelle avec le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, le grand chef des Cris, Matthew Coon Come, les chefs algonquines Adrienne Anichinapeo, de Kitcisakik, et Adrienne Jérôme, de Lac-Simon, et Édith Cloutier, du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

Sur la foi d’une « ouverture » manifestée par le premier ministre Philippe Couillard, les chefs autochtones lui ont présenté, mercredi, une proposition précise d’enquête publique indépendante sur les relations entre les services policiers et les Premières Nations.

À son bureau, Philippe Couillard a tenu une rencontre formelle avec le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, le grand chef des Cris, Matthew Coon Come, les chefs algonquines Adrienne Anichinapeo, de Kitcisakik, et Adrienne Jérôme, de Lac-Simon, et Édith Cloutier, du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. Le premier ministre était accompagné du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, du ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, et de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.

Depuis l’annonce du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), il y a près de deux semaines, qu’il ne portera d’accusation contre aucun des policiers de la Sûreté du Québec dénoncés par des femmes autochtones à Val-d’Or, les chefs autochtones ont repris avec encore plus de vigueur leur demande pour une enquête publique. « Est-ce qu’il y a une ouverture ? Ça nous aété confirmé aujourd’hui [jeudi], a affirmé Ghislain Picard après la rencontre. Je ne pense pas que l’impunité soit la réponse adéquate. »

Quelques minutes plus tard, faisant mentir l’adage qui veut qu’une porte doive être ouverte ou fermée, Martin Coiteux a confirmé cette impression. « Il n’y avait pas eu d’ouverture ou de fermeture de quelque porte que ce soit parce qu’on poursuit le même objectif. » Et cet objectif, c’est que les femmes autochtones vivent en sécurité et qu’elles aient confiance dans la police, a-t-il résumé.

Contre-proposition

 

Le gouvernement leur fera une contre-proposition prochainement. « Il faut trouver un forum pour les [les femmes autochtones] écouter. Écouter, entendre, mais également nous amener vers une guérison », a dit Geoffrey Kelley.

Le mandat de l’enquête publique que réclament les Premières Nations porte sur les relations avec les services policiers, l’administration de la justice et toute situation de racisme systémique dans les interventions auprès des autochtones. Nommé conjointement, un juge dirigera l’enquête qui s’étendra sur une quinzaine d’années. Son rapport devra être remis au plus tard le 31 décembre 2017.

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