Alexandre Cloutier favorable à une commission sur le racisme systémique
Le candidat à la chefferie du Parti québécois Alexandre Cloutier se dit favorable à la création d’une commission sur le racisme systémique au Québec, un geste qui constituerait à son avis « un pas dans la bonne direction », mais qui serait néanmoins « insuffisant ».
Selon le député de Lac-Saint-Jean, un tel exercice devrait être accompagné de l’inscription du droit à la francisation dans la charte québécoise des droits et libertés de la personne. « Le taux de chômage chez plusieurs communautés culturelles est très élevé et doit être considéré comme étant un véritable enjeu et traité ainsi », a déclaré M. Cloutier au Devoir.
La création d’une commission sur le racisme systémique, telle qu’elle a été réclamée en mai par des dizaines de personnalités québécoises, serait donc un bon commencement. « [Mais] comment voulez-vous vous intégrer si vous ne parlez pas la langue ? », a ensuite demandé le candidat péquiste, en insistant sur l’importance d’améliorer l’accès à la francisation.
Bénéfique pour tous
Selon Alexandre Cloutier, la création d’un droit à la francisation serait bénéfique non seulement pour les immigrants et réfugiés, mais aussi pour les Québécois, dont 19 % sont analphabètes.
Dans la foulée des événements du Minnesota, de la Louisiane et de Dallas, qui ont exposé la fracture raciale américaine, le jeune député a aussi répondu favorablement à la demande d’une manifestante montréalaise, qui a exigé mercredi que le premier ministre Justin Trudeau appuie publiquement la communauté noire. « Moi, je n’ai aucun problème à appuyer quelque groupe minorité qui réclame davantage d’égalité dans notre société », a-t-il affirmé. « Ça va de soi. Le droit à l’égalité est prévu pour tous. »
