Contre-la-montre pour amasser 1500 appuis

Les candidats à la direction du PQ devront déposer une liste de 1500 signatures de membres en règle au plus tard le 30 juin, sinon ils seront éliminés de la course, a tranché la Conférence nationale des présidentes et des présidents (CNPP) au terme d’un débat à huis clos dimanche à Drummondville.
Des sympathisants de Jean-François Lisée et de Martine Ouellet ont tenté d’abaisser considérablement le seuil minimal de signatures requises, mais en vain. « Nous avons convenu que c’était possible. C’est exigeant, oui. Ça va être exigeant d’être chef du Parti québécois. Ça va être exigeant d’être chef du gouvernement », a fait valoir le président d’élection, Raymond Archambault, à l’occasion d’un point de presse dimanche après-midi.
Afin d’officialiser leur candidature, Véronique Hivon, Alexandre Cloutier, Jean-François Lisée et Martine Ouellet devront déposer d’ici 30 jours un bulletin de mise en candidature assorti d’une liste de 1500 signatures de membres en règle provenant de 45 circonscriptions et de sept régions différentes, mais également deux chèques non remboursables de 10 000 $ chacun — datés du 30 juin et du 30 août.
Deux débats
Le PQ compte organiser deux débats — un à Montréal et un autre dans « une région » à déterminer par tirage au sort — avant de convier les membres de la formation politique à se prononcer sur le successeur de Pierre Karl Péladeau, par téléphone ou par Internet, entre le 5 et le 7 octobre. L’identité du 9e chef du PQ sera dévoilée le 7 octobre prochain dans la région de la Capitale-Nationale.
Faute d’argent, la CNPP a cette fois-ci préconisé un mode de scrutin préférentiel plutôt qu’un vote uninominal à deux tours comme ce fut le cas lors de la dernière course. Le scrutin préférentiel a été privilégié par le PQ en 2005. Celui-ci permet à l’électeur de classer les candidats par ordre de préférence (premier choix, deuxième choix, troisième choix) plutôt que de simplement voter pour un seul candidat. « Si nous ne l’avons pas proposé cette année, c’est essentiellement pour des raisons financières », a dit sans détour M. Archambault, tout en évaluant la facture de la campagne à la direction à assumer par le parti politique à près de 450 000 $. « Il faut être raisonnables », a-t-il répété.
La CNPP a fixé le plafond des dépenses autorisées par chacune des équipes de campagne à 200 000 $. C’est deux fois moins que la limite permise durant la course de 2014. « Il y a un seul candidat [Pierre Karl Péladeau] qui avait dépensé cette somme-là. Tous les autres étaient beaucoup, beaucoup en dessous de cette somme. […] C’est très possible de faire une course qui a du bon sens en bas de 200 000 $», a souligné M. Archambault, qui est également président du PQ.
Chicane contre sérénité
« Pendant qu’on a des députés du gouvernement du Parti libéral qui se préparent pour un caucus de la chicane demain [lundi], nous, on a des présidents de comté qui ont fait un travail dans la sérénité pour adopter des règles de démocratie et de transparence », s’est réjoui le chef intérimaire du PQ, Sylvain Gaudreault, faisant référence au caucus extraordinaire tenu par le PLQ.
