Institution de haut savoir

Martine Letarte Collaboration spéciale
Le campus de l’ÉNAP à Québec
Photo: ÉNAP Le campus de l’ÉNAP à Québec

Ce texte fait partie du cahier spécial Fonction publique

L’ÉNAP, l’une des plus grandes écoles en administration publique au monde, a vu le jour en 1969, dans la foulée de la création de la fonction publique au Québec. On voulait ainsi doter la province d’une institution de haut savoir avec des programmes de deuxième et de troisième cycles dans les grands domaines de l’administration publique tels que l’évaluation de programmes, la gestion financière et la gouvernance. Pour rester pertinente, l’institution universitaire se renouvelle continuellement.

« Nous outillons les gens dans la fonction publique contemporaine pour qu’ils puissent mieux lire leur environnement, se questionner sur la répercussion de leurs actions dans la population et sur l’établissement de leurs priorités », explique Nelson Michaud, directeur général de l’ÉNAP.

Beaucoup de travail se fait également avec les gestionnaires pour leur apprendre à monter des équipes capables de bien affronter les nouveaux défis de l’administration publique.

Par exemple, l’ÉNAP a créé un programme de formation continue avec le Conseil du trésor pour l’ensemble des gestionnaires de la fonction publique.

« Ils ont cinq ans après leur entrée en poste pour compléter ce programme rompu aux questions les plus actuelles de la fonction publique et qui touche à l’ensemble des responsabilités des gestionnaires, explique Nelson Michaud. La formation n’est pas basée que sur la vision de l’ÉNAP, mais aussi sur celle du Conseil du trésor. »

Pour créer et revoir ses programmes, l’ÉNAP est en dialogue constant avec les ministères et organismes gouvernementaux.

« Les chercheurs travaillent au quotidien avec les gens de l’administration publique et les étudiants en classe font aussi partie de la solution, affirme M. Michaud. Environ 75 % sont déjà dans la fonction publique. Ils posent des questions et alimentent les discussions en classe. »

L’ÉNAP peut aussi intervenir en temps de crise. Elle l’a fait à Laval, à la demande de Marc Demers, arrivé à la mairie en novembre 2013 après le départ de Gilles Vaillancourt accusé de gangstérisme. Le projet de recherche-accompagnement portait sur la réorganisation générale de l’administration de la Ville et a permis d’accompagner les gestionnaires dans la conduite de plusieurs chantiers.

Des programmes crédités peuvent aussi être créés selon les besoins de certaines organisations.

 

« Par exemple, nous avons créé des activités de formation continue et adapté une maîtrise aux besoins du Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière », indique M. Michaud.

Avec ses 36 professeurs et nombreux chargés de cours, l’ÉNAP a d’abord été fondée à Québec, puis le campus de Montréal a rapidement ouvert ses portes. L’école a maintenant une adresse à Gatineau, à Saguenay et à Trois-Rivières.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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