Couillard est prêt à discuter d’une augmentation du délai de prescription

Philippe Couillard a voulu se montrer ouvert jeudi.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Philippe Couillard a voulu se montrer ouvert jeudi.

Philippe Couillard s’est dit ouvert, jeudi, à discuter de la possibilité de porter à plus de sept ans le délai de prescription relatif aux constats d’infraction émanant du Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Mais le premier ministre doute par ailleurs qu’on puisse aller au-delà de ce délai de sept ans, qui est celui qu’a recommandé la commission Charbonneau.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, qui est revenu à la charge avec sa proposition de porter la limite de cinq ans — comme c’est le cas actuellement — à vingt ans, a exigé du chef libéral qu’il enquête de sa propre initiative sur le financement de son parti, notamment sur les années 2007, 2008 et 2009, durant lesquelles Marc-Yvan Côté était solliciteur pour le Parti libéral du Québec.

« Je parle du travail d’un leader qui a à poser un geste moral », a lancé le chef caquiste lors de l’étude des crédits du Conseil exécutif, le ministère du premier ministre. « Comment se fait-il qu’il ne sente pas le besoin, avec tout ce qu’on entend depuis des semaines, de faire lui-même son enquête à l’interne ? »

Il faut tout de même que les documents existent, a plaidé Philippe Couillard. Quant au financement effectué par Marc-Yvan Côté, il faut établir la relation entre ce solliciteur et les donateurs. « Si on a cette information, on va les trouver, certainement, et on est en train de la chercher », a-t-il dit.

« Je suis ouvert »

Le gouvernement s’est déjà engagé à présenter un projet de loi pour faire passer de cinq à sept ans le délai de prescription pour le DGEQ. Le premier ministre a souligné que le DGEQ a reconnu la difficulté qu’il aurait à colliger une preuve documentaire au-delà d’un délai de sept ans. « Mais je suis ouvert à avoir cette discussion, lors du dépôt du projet de loi », a dit Philippe Couillard.

Quant au chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, il a pris pour cible la députée de Laviolette et ministre du Tourisme, Julie Boulet, qui, devant la commission Charbonneau, a dit ignorer qu’un ministre libéral devait à l’époque recueillir des dons totalisant 100 000 $.

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