Québec ouvre la porte aux toilettes à compost

Le gouvernement québécois souhaite dépoussiérer le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées.
Québec veut ainsi remanier le Règlement pour y intégrer une série de solutions incluant par exemple la mise en place de réservoirs étanches permettant d’emmagasiner l’ensemble des eaux usées des maisons avant qu’elles ne soient vidangées et évacuées, ainsi que l’aménagement de toilettes sans eau ni effluent pour transformer les matières fécales en compost.
Le projet de modification apparaîtra dans la Gazette officielle du Québec pendant 60 jours. Durant cette période, les citoyens auront l’occasion d’émettre des commentaires et d’exprimer leurs réserves à son sujet.
Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, semble avoir bon espoir de voir les idées mises en avant par son gouvernement jouir d’un solide appui populaire pour des raisons fort simples. « Les solutions […] sont éprouvées et se veulent pérennes et durables. Elles visent à protéger l’environnement et la santé de la population », a-t-il souligné.
Le député libéral d’Abitibi-Est Guy Bourgeois estime que M. Heurtel a fait ses devoirs pour s’assurer que ce qui est proposé colle aux besoins des gens. « La modification réglementaire annoncée aujourd’hui [dimanche] est le fruit d’un travail important de concertation », a-t-il fait valoir.
D’autres solutions
David Heurtel a mentionné qu’au cours des plus récentes années, il a eu l’occasion de parcourir le Québec et que les mêmes propos étaient constamment formulés par les uns et les autres. « Chaque fois que je m’assoyais avec des maires, des préfets, des conseillers municipaux, des citoyens, ce qui revenait, c’était que l’application de ce règlement était difficile […], que les solutions permises étaient mal adaptées à certaines réalités et que des coûts très, très élevés [y étaient associés] », a-t-il rapporté.
« On se retrouvait avec des situations où des propriétaires avaient des maisons qui valaient 30 000, 35 000 ou 40 000 $ et ils devaient parfois dépenser des sommes comparables pour mettre en place des installations respectant les normes », a-t-il déploré.
M. Heurtel a soutenu que les nouvelles propositions de son gouvernement sont « beaucoup plus abordables » et il a spécifié qu’il ne s’agissait que d’un début. Le ministre prévoit une nouvelle mise à jour encore plus inclusive pour l’hiver 2017.