Les primes baissent de 2 %

Pour la première fois depuis sa création en 2006, le régime d’assurance parentale abaissera les cotisations qu’il exige des employeurs, salariés et travailleurs autonomes. Jusqu’ici, ce sont des augmentations successives qu’avait connues le régime, un total cumulé de 34 %.

Flanqué du ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Allègement réglementaire et au Développement économique régional, Jean-Denis Girard, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, en a fait l’annonce mercredi.

La baisse est minime : 2 % des cotisations qui s’élèvent à 2 milliards de dollars, soit 42 millions. Les employeurs, ce qui comprend l’État, se partageront 23 millions et les travailleurs, 19 millions. Pour un salarié qui touche 50 000 $ par an, il s’agit d’une somme de 10 $. « Ce n’est pas une grosse économie », a convenu Sam Hamad. Pour une entreprise qui emploie 100 personnes, il pourrait s’agir d’une économie de 1000 $.

Les bénéfices offerts par le régime demeurent les mêmes « pour le moment », a indiqué le ministre. Ce n’est pas une baisse du nombre des naissances qui justifie cette réduction : il se maintient autour de 88 500 au cours des prochaines années, selon le rapport actuariel du régime au 31 décembre 2014.

C’est plutôt qu’en 2015, Québec aura remboursé la totalité de l’emprunt dû au gouvernement fédéral lors de l’instauration du régime, soit 347 millions, payés par tranches de 93 millions. Le déficit du régime — 360 millions à la fin de 2015 — sera résorbé en 2019, un an plus tard que promis.

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