Barrette prédit des économies plus élevées que prévu
Le ministre Gaétan Barrette entrevoit des économies plus élevées que prévu pour cette année dues à la réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux. La « réforme Barrette », comprenant l’abolition des agences régionales, se traduira par un gain d’« au moins » 55 millions de dollars pour l’État au terme de l’année 2015-2016, promet-il.
« Il pourrait y avoir des économies plus importantes que les 55 millions. Ça, ça dépend de la vitesse avec laquelle les gens vont être réaffectés ou prendre leur retraite », a-t-il affirmé en marge de l’étude des crédits du ministère de la Santé et des Services sociaux, mardi. Un total de 858 cadres a fait connaître son intention de quitter le service public au fil du dernier mois. Parmi eux, 572 ont déjà abandonné leur poste. Les autres les imiteront, mais seulement le 31 mars 2016. « [La volonté affichée par 858 personnes de partir] va influencer à la hausse, potentiellement, potentiellement, l’économie [prévue de 55 millions cette année] », a soutenu M. Barrette lors d’un impromptu de presse.
Trois mois après l’adoption du projet de loi10, le gouvernement libéral entend toujours économiser 220 millions par année en « dépenses d’encadrement » avec l’abolition de 1300postes de cadre d’ici trois ans.
Le ministère a mis de côté de 20 à 30 millions de dollars afin de verser une allocation de transition aux cadres d’expérience ayant de la difficulté à se trouver un nouvel emploi dans l’administration publique au terme d’une« démarche honnête et raisonnable ».
La « réforme Barrette » occasionnera des coûts de 500 millions à 2 milliards de dollars à l’État, est persuadé de son côté le Parti québécois. Quels seront les coûts des modifications à apporter aux panneaux d’affichage et au papier à lettres à en-tête d’établissements du réseau, qui sont nécessaires en raison de l’abolition des agences et de la création des CISSS et des CIUSS ?, a demandé la députée Diane Lamarre. Ces modifications se feront à coûts nuls, a fait valoir M. Barrette. « Ce sont des frais qui sont quasi inexistants à mon sens », a-t-il dit. « Peut-être qu’il y aura une plaque supplémentaire qui sera mise sur le logo [d’un établissement] pour dire : “ membre du CIUSSS ou du CISSS de… ” [Par ailleurs] on ne maintient pas des inventaires de trois ans de paperasse. »