
Bernard Drainville s’inspire… du PQ

Avant de parler laïcité, parlons intégration des nouveaux arrivants. À la veille de présenter la mouture 2.0 de sa charte de la laïcité, Bernard Drainville a déposé mercredi des propositions visant à faciliter l’intégration des immigrants. Des idées qui, en grande partie, sont celles mises de l’avant par le PQ lors de la dernière campagne électorale.
Après avoir donné plusieurs entrevues cette semaine pour dévoiler des éléments de sa charte 2.0, Bernard Drainville a refusé mercredi matin de préciser en quoi consistera son projet — au-delà du fait qu’il comprendra une clause de droits acquis (dite « grand-père ») pour les employés actuels de l’État, qui ne seraient pas soumis à l’interdiction de porter des signes religieux. Mais impossible d’en savoir plus : chaque chose en son temps, a dit le candidat à la chefferie du Parti québécois.
Mercredi était donc le temps de l’intégration, selon lui. « Si nous voulons que les nouveaux arrivants puissent s’intégrer pleinement à la société québécoise, nous avons le devoir de leur en donner les moyens », a-t-il dit. Actuellement, « de nombreux Néo-Québécois ne sont intégrés ni au marché du travail ni à la majorité francophone », constate M. Drainville.
Cinq mesures
Pour y remédier, il suggère cinq mesures : mieux préparer les immigrants avant leur arrivée au Québec (en utilisant la période d’attente moyenne de 12 à 18 mois entre l’acceptation de la demande et l’arrivée), augmenter les services de francisation, favoriser la régionalisation de l’immigration, accélérer la reconnaissance des diplômes par les ordres professionnels et lutter contre la discrimination à l’emploi pour les immigrants et les membres de minorités visibles.
Ces propositions ne devraient pas trop étonner les péquistes. Lors de la dernière campagne électorale, Pauline Marois proposait un plan en quatre mesures quasi identiques, soit une meilleure préparation des immigrants avant leur arrivée, des efforts renforcés pour la francisation, l’incitation pour les immigrants à s’établir partout au Québec, et la facilitation du processus de reconnaissance des diplômes.
Avec son plan, M. Drainville espère ramener le taux de chômage des Québécois ayant immigré au Québec depuis cinq à dix ans à « plus ou moins un [point de pourcentage] d’écart par rapport à la moyenne québécoise », alors que cet écart est de près de 3,5 points actuellement. Et pourquoi un point d’écart ? Le chiffre est théorique, a reconnu M. Drainville. « Le message que je veux envoyer, c’est que le taux de chômage des nouveaux arrivants ne devrait pas être plus élevé que la moyenne québécoise », a-t-il résumé.
Charte
Bernard Drainville voit une belle cohérence entre ses projets de charte et d’intégration. « Il faut miser sur l’intégration et sur l’affirmation d’un certain nombre de principes et de valeurs qui sont fortes et qui vont protéger l’égalité de tous », a-t-il dit. Il a promis que sa charte sera une « proposition qui va dans le sens de ce que la majorité des Québécois souhaitent ».
Quant à savoir en quoi une future charte pourrait faciliter l’intégration des immigrants, Bernard Drainville a donné l’exemple des accommodements raisonnables. « Des employeurs craignent d’embaucher des immigrants parce qu’ils redoutent des demandes d’accommodements raisonnables, a-t-il soutenu. Lorsqu’on aura des balises claires, ça va rassurer les employeurs. »
Chose certaine, ses sorties de cette semaine ont vite rallumé le débat de l’an dernier : après Alexandre Cloutier mardi, ce fut mercredi au tour de Jean-François Lisée de réagir. Il a notamment salué l’intention de M. Drainville d’inclure une clause grand-père dans son projet.
Filtré par
Marcel (Fafouin) Blais - Abonné 15 janvier 2015 06 h 27
Yahou !
« Avant de parler laïcité, parlons intégration » (Guillaume Bourgault-Côté, Le Devoir)
Des cinq propositions, les deux premières + la dernière figurent parmi les choses les plus urgentes à faire et à faire-faire, et ce, afin d'aider et d’entraider une intégration mutuelle des personnes provenant ou en situation d’immigration !
En effet, il est comme primordial que ces personnes soient préparées convenablement à la mentalité-culture du Québec et qu’elles s’y intègrent en FRANÇAIS, ce dans le respect du code civil du Québec qui constitue, avec la charte des droits et libertés de la personne et de la jeunesse, et avec les lois de l’accueillant, l’armature laïque du « vivre-ensemble » québécois harmonieux … !
Reste, maintenant et pour le bonheur de tout le monde, à laïciser ces propositions drainvilloises !
Yahou ! - 15 jan 2015 -
Guy Lafortune - Inscrit 15 janvier 2015 18 h 05
Yahou !
Yahou ! J'ai hâte dans 4 ans quand les Péquistes vont encore perdre les élections et sa charte restera pour encore un autre 4 ans, dans les boules à mittes. Yahoo!