Les distributeurs d'hydrocarbures seront soumis aux règles de la Bourse du carbone

La mise à jour du ministre des Finances Carlos Leitao, mardi, prévoit notamment que les distributeurs d'hydrocarbures seront soumis aux règles qui concernent la Bourse du carbone dès le 1er janvier.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

La mise à jour du ministre des Finances Carlos Leitao, mardi, prévoit notamment que les distributeurs d'hydrocarbures seront soumis aux règles qui concernent la Bourse du carbone dès le 1er janvier.

Québec — En dépit de la dégringolade des prix du brut, les automobilistes québécois devront vraisemblablement encaisser une hausse du prix du litre d'essence l'an prochain puisqu'un plus grand nombre d'entreprises deviendront assujetties aux obligations plus strictes en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES).

La mise à jour économique du ministre des Finances Carlos Leitao a confirmé mardi que dès le 1er janvier, les distributeurs d'hydrocarbures seront soumis aux règles concernant la Bourse du carbone, ce qui devrait les inciter à refiler aux automobilistes l'augmentation des coûts reliés à cette mesure.

Selon Québec, cette décision devrait provoquer une augmentation de deux cents du litre d'essence, ce qui devrait faire gonfler de 26 $ la facture annuelle d'un propriétaire de petite automobile qui effectue environ 20 000 kilomètres.

«Le prix de l'essence a reculé de 40 %, a nuancé mardi le ministre des Finances, Carlos Leitao, en présentant sa mise à jour économique. La baisse des prix représente près de 800 millions dans les poches des contribuables.»

À ses côtés, le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a prévenu que ce n'était pas le gouvernement Couillard qui allait prendre la décision de faire grimper le prix du litre d'essence à la pompe, affirmant qu'elle revenait aux distributeurs d'hydrocarbures.

D'après le gouvernement Couillard, le resserrement des règles entourant les émissions de gaz à effet de serre (GES) devrait se traduire par un ajout d'environ 200 millions dans les coffres de l'État dès 2015.
 

Depuis 2012, les grands émetteurs industriels et le secteur de l'électricité étaient considérés comme de plus grands pollueurs en émettant annuellement plus de 25 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES).

Pour atteindre sa cible de réduction d'émissions en 2020, le système de plafonnement et d'échange de droits d'émission et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre du Québec (SPEDE) a été mis de l'avant en 2013 en collaboration avec la Californie.

Québec estime que les entreprises «plus performantes» pourront vendre leurs crédits d'émission de GES, ce qui devrait leur permettre de récupérer en partie leur investissement.

Les revenus tirés de la vente des unités d'émission du SPEDE d'ici 2020 sont estimés à plus de 2,7 milliards. Cette somme devrait être versée au Fonds vert.

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