Gérard Bouchard demande la démission de Bernard Drainville

L'historien et sociologue Gérard Bouchard demande la démission de l’ex-ministre responsable de la charte, le député péquiste Bernard Drainville.
Dans une lettre publiée mardi dans La Presse, M. Bouchard, qui a dirigé avec le philosophe Charles Taylor la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (2007-2008), estime que «tous ceux qui ont conduit [le Parti québécois] sur la voie de l'intolérance, de l'hypocrisie et de l'amateurisme doivent s'en aller».
Le penseur de l’identité québécoise va plus loin en soutenant que Bernard Drainville, «a multiplié les déclarations incendiaires et mensongères pour dresser la majorité québécoise contre les minorités et les immigrants. Il a en plus tenu un rôle de premier plan dans l'affaire des faux avis.»
L'idéateur des pratiques d’accommodements raisonnables avait qualifié en avril dernier de «cul-de-sac», d'«impasse», de tournant «inquiétant pour l’avenir» la situation du PQ au lendemain de sa cuisante défaite aux élections. Aujourd'hui, Gérard Bouchard parle même de «manoeuvres duplessistes» pour décrire le «tort causé au Parti québécois» et à «l'ensemble du politique» qu'aurait causé Bernard Drainville.
Bouchard cible aussi dans sa lettre l'ancienne première ministre Pauline Marois, qui a au moins eu «la décence de démissionner».
De même, il charge envers tous ceux qui tentent de se «disculper» en disant aujourd'hui qu'«ils ont toujours désapprouvé le projet de charte». «Pourquoi ne l'ont-ils pas fait?», insiste Bouchard. Ils auraient du selon l'historien «faire preuve de courage en se coalisant» en «épargnant au Québec un épisode particulièrement honteux».
Mardi matin, en entrevue avec Marie-France Bazzo à C'est pas trop tôt! sur ICI Radio-Canada Première, Bernard Drainville a maintenu que «la charte était appuyée et que les Québécois voyaient la nécessité de baliser les accommodements raisonnables».
Drainville insiste même sur le fait que «la charte était plus populaire que le Parti québécois».
Le député péquiste répond vaguement à la lettre de M. Bouchard en disant qu'il y «croit plus que jamais» et qu'il va «se battre pour ses convictions», arguant aussi que s'il avait à se présenter comme chef du PQ, il porterait encore ces principes d’«égalité hommes-femmes, de neutralité religieuse» et de reconnaissance d’un patrimoine commun.
Il a terminé l'entrevue en soutenant que «le temps va nous donner raison».
Bernard Drainville devrait tenir une conférence de presse mardi pour répliquer aux affirmations de Stéphanie Vallée qui a accusé le gouvernement péquiste d’avoir «manqué de sérieux» en présentant le projet de loi 60 sans avoir fait «un travail rigoureux».
D'autres détails suivront.
Dans une lettre publiée mardi dans La Presse, M. Bouchard, qui a dirigé avec le philosophe Charles Taylor la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (2007-2008), estime que «tous ceux qui ont conduit [le Parti québécois] sur la voie de l'intolérance, de l'hypocrisie et de l'amateurisme doivent s'en aller».
Le penseur de l’identité québécoise va plus loin en soutenant que Bernard Drainville, «a multiplié les déclarations incendiaires et mensongères pour dresser la majorité québécoise contre les minorités et les immigrants. Il a en plus tenu un rôle de premier plan dans l'affaire des faux avis.»
L'idéateur des pratiques d’accommodements raisonnables avait qualifié en avril dernier de «cul-de-sac», d'«impasse», de tournant «inquiétant pour l’avenir» la situation du PQ au lendemain de sa cuisante défaite aux élections. Aujourd'hui, Gérard Bouchard parle même de «manoeuvres duplessistes» pour décrire le «tort causé au Parti québécois» et à «l'ensemble du politique» qu'aurait causé Bernard Drainville.
Bouchard cible aussi dans sa lettre l'ancienne première ministre Pauline Marois, qui a au moins eu «la décence de démissionner».
De même, il charge envers tous ceux qui tentent de se «disculper» en disant aujourd'hui qu'«ils ont toujours désapprouvé le projet de charte». «Pourquoi ne l'ont-ils pas fait?», insiste Bouchard. Ils auraient du selon l'historien «faire preuve de courage en se coalisant» en «épargnant au Québec un épisode particulièrement honteux».
Mardi matin, en entrevue avec Marie-France Bazzo à C'est pas trop tôt! sur ICI Radio-Canada Première, Bernard Drainville a maintenu que «la charte était appuyée et que les Québécois voyaient la nécessité de baliser les accommodements raisonnables».
Drainville insiste même sur le fait que «la charte était plus populaire que le Parti québécois».
Le député péquiste répond vaguement à la lettre de M. Bouchard en disant qu'il y «croit plus que jamais» et qu'il va «se battre pour ses convictions», arguant aussi que s'il avait à se présenter comme chef du PQ, il porterait encore ces principes d’«égalité hommes-femmes, de neutralité religieuse» et de reconnaissance d’un patrimoine commun.
Il a terminé l'entrevue en soutenant que «le temps va nous donner raison».
Bernard Drainville devrait tenir une conférence de presse mardi pour répliquer aux affirmations de Stéphanie Vallée qui a accusé le gouvernement péquiste d’avoir «manqué de sérieux» en présentant le projet de loi 60 sans avoir fait «un travail rigoureux».
D'autres détails suivront.