GES : le ministre Blanchet mise sur la Bourse du carbone

Pour le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment grâce à une Bourse du carbone, représente l’enjeu « le plus important » de son ministère.
Photo: La Presse canadienne (photo) Jacques Boissinot Pour le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment grâce à une Bourse du carbone, représente l’enjeu « le plus important » de son ministère.

Le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, mise sur la Bourse du carbone pour atteindre plus de la moitié des réductions de gaz à effet de serre promises en campagne électorale. « C’est le coeur de mon action au ministère de l’Environnement. »

Le gouvernement Marois entend honorer son engagement électoral de ramener les gaz à effet de serre à 25 % sous les niveaux de 1990 d’ici 2020. Le plan d’action se fait toujours attendre, reconnaît le ministre Yves-François Blanchet, mais déjà, il a chiffré les cibles que devrait permettre d’atteindre la nouvelle Bourse du carbone, qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain.


« Il y a une réduction effective de GES qui devrait être de 1 % à 2 % au total sur une base annuelle, [ce qui] devrait représenter quelque chose comme 14 % d’ici 2020, [soit] plus de la moitié de nos réductions. »


Le ministre de l’Environnement estime qu’il s’agit de l’enjeu « le plus important » de son ministère, d’un « enjeu crucial » qui permettra de positionner le Québec à l’échelle internationale dans cette « économie du réchauffement climatique ». Il veut que le Québec devienne la référence pour les pays émergents en quête d’expertise, un créneau qui constitue un « potentiel économique extraordinaire ».


Intérêt à Washington


Il se réjouit donc du « très grand intérêt » que suscite la liaison des Bourses du carbone du Québec et de la Californie auprès des scientifiques, groupes environnementaux, sénateurs et autres politiciens qu’il a rencontrés à Washington cette semaine. « La principale conseillère en environnement du président Obama a démontré un vif intérêt », explique le ministre, visiblement très fier d’avoir été invité à la Maison-Blanche.


Avec son homologue californien, Yves-François Blanchet espère rallier de nouveaux États pour se joindre à la Western Climate Initiative, qui prévoyait, au départ, un plus grand nombre de joueurs. « Il y a quelques États américains qui sont dans notre mire qui ont un intérêt pour ça et quelques provinces canadiennes aussi, même si je suppose qu’à court terme, ils vont préférer s’asseoir sur leurs mains et nous regarder aller au début. »


Si le marché du carbone à lui seul permettra d’atteindre au moins la moitié des cibles fixées par le gouvernement, il reste encore « un pas important » à franchir pour se rendre à 25 % sous la barre des niveaux de 1990, reconnaît le ministre.


L’autre « gros morceau », c’est l’électrification des transports, le grand projet du gouvernement Marois piloté par l’ex-ministre de l’Environnement, Daniel Breton. Mais le problème, constate son successeur, c’est qu’on ne verra pas de résultats à court terme avec ce projet de longue haleine. « Ce n’est pas si grave d’avoir peu de résultats en 2014 ou 2015 si, par exemple, on avait des résultats très significatifs en 2017-2018. »

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