L'élection du Parti québécois ramènerait la «sérénité» et le «calme», dit Marois

Baie Saint-Paul – Si les électeurs optaient pour le Parti québécois le 4 septembre, le Québec retrouverait «la sérénité et [le] calme» après des mois de perturbations, a soutenu Pauline Marois.

«Si on veut choisir le chaos, on peut choisir M. Charest, parce que ça été ça depuis qu'il est là, depuis le début du printemps.» Après une réélection de Jean Charest, la «grogne ne se tarirait pas», a-t-elle prédit.

Une victoire de la Coalition avenir Québec ne règlerait pas le conflit étudiant, a-t-elle ajouté : «Si on veut choisir aussi une autre crise qui n'en finit plus, on peut aussi aller vers la CAQ.» La chef péquiste reproche à François Legault et à ses troupes d'avoir choisi de maintenir une hausse importante, (de 200$ mais moins grande que celle programmée par les libéraux). «Ils ont changé d'idée sur la loi 78 parce qu'ils ont appuyée […] à l'Assemblée nationale, et là, ils émettent certaines réserves.» François Legault annonçait la semaine dernière que s'il était porté au pouvoir, il abrogerait la partie de la loi 78 portant sur les manifestations.

D'ici le 4 septembre, la chef péquiste, qui a rangé son carré rouge en juin, demande aux étudiants de respecter la loi et de rentrer en classe : «Moi, comme élu, comme responsable, comme législateur, je crois qu'on doit respecter les lois. C'est pour ça que je vous dis : respectons là maintenant et je l'abrogerai dès que je serai élu.»

Ceux qui, comme les membres de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), souhaitent continuer à manifester, peuvent le faire, a dit Mme Marois, mais dans les limites imposées par la loi, laquelle «prévoit un cadre pour le faire», a-t-elle déclaré.

Clarification

À Baie-Saint-Paul, la chef péquiste est revenue pour une deuxième fois mercredi sur le sujet du conflit étudiant puisque, a-t-elle expliqué, certains avaient mal interprété ses propos du matin, prononcés à Saint-Siméon.

Québec solidaire notamment a publié un communiqué en après-midi dénonçant «l'ambiguïté des positions du Parti québécois» sur les «enjeux étudiants». «Après avoir tergiversé depuis le début de la grève, écrit Québec solidaire, le PQ a récemment invité le mouvement étudiant à respecter une trêve et à suspendre la plus grande grève de son histoire.»

Pas de révision de la démocratie étudiante

Pauline Marois a du reste précisé en après-midi qu'après son élection, elle ne souhaiterait pas «encadrer» la démocratie étudiante comme elle l'avait clairement soutenu en matinée en réponse aux questions sur la légimité de certains votes de grève qui ont impliqué une participation de moins de 10% des membres.

Elle avait évoqué en matinée une rencontre avec les associations étudiantes portant sur ce sujet afin de rendre «meilleurs» ces processus. En après-midi, elle déclarait : «Je n'ai absolument pas intention de remettre en question démocratie étudiante» ni de «définir des règles nouvelles». Le sujet, tout au plus, pourrait être abordé par certains au sommet sur l'éducation postsecondaire.

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