Au dernier jour de son congrès, Québec Solidaire a voté aujourd'hui en faveur de mesures visant à défendre la langue française, notamment par un meilleur soutien aux efforts de francisation des immigrants et par l'interdiction à un employeur d'exiger la connaissance de l'anglais lors de l'embauche.
Les membres du parti réunis en assemblée ne sont pas, toutefois, allés jusqu'à élargir le périmètre de la Loi 101 pour y inclure les cégeps. Lors d'un discours, le député Amir Khadir n'a pas fermé la porte à une éventuelle proposition en ce sens mais a dit que pour l'instant, un tel geste n'est pas requis et que ce n'est «peut-être pas la bonne cible, peut-être pas le bon message».
En point de presse, M. Khadir a noté que seul un faible pourcentage de francophones choisissent le cégep en langue anglaise et que la proportion d'allophones posant le même choix diminue. Par conséquent, c'est par la défense du français dans le milieu de travail que doivent passer les efforts, cela se voulant une référence directe aux événements des dernières semaines ayant éclaboussé les échelons supérieurs de la Caisse de dépôt et placement et de la Banque Nationale.
Contre les écoles passerelles
Par ailleurs, le parti a débattu de propositions portant sur le statut du réseau scolaire et des écoles publiques. Aussi, ils ont condamné le principe des écoles-passerelles.
La co-porte-parole du parti, Françoise David, a signalé que Québec Solidaire vient de franchir un jalon important puisque le parti a «maintenant adopté la presque totalité du programme qui dessine notre vision pour les 15 prochaines années».
Québec Solidaire ne compte qu'un élu (M. Khadir), mais, fort de sa performance de 9 % dans la circonscription de Bonaventure la semaine dernière, le parti espère en faire élire davantage aux prochaines élections générales. L'appui récolté dans Bonaventure fait dire M. Khadir que le parti n'est pas qu'un phénomène réservé aux grands centres urbains.
Samedi, les membres ont voté en faveur d'une proposition établissant le principe d'un revenu minimum garanti, un concept qui circule depuis longtemps dans la gauche québécoise.
Le Devoir
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