Québec pourrait imposer le bâillon pour forcer l'adoption de la Loi 103

Tout indique que le gouvernement Charest s’apprête à utiliser le bâillon pour forcer l’adoption de la Loi 103, telle qu’elle est rédigée présentement, sur les écoles passerelles.
Tant le Parti québécois que la Coalition contre la Loi 103 ont fait part de leurs craintes, ces derniers jours, de voir le gouvernement Charest utiliser cette stratégie à l’approche de l’échéance du 22 octobre.C’est à cette date, soit vendredi de la semaine prochaine, que la Loi 104 qui bloquait l’accès des francophones et allophones aux écoles anglaises privées non subventionnées, deviendra invalide, créant un vide juridique.
En point de presse cet après-midi, la ministre de la Culture et ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, a déclaré que le Parti québécois, en raison de sa position radicale, avait placé le gouvernement dans une situation d’impasse et qu’aucune discussion ne semblait possible.
Elle a ajouté que le projet de loi actuel serait présenté sans amendement.
Bien qu’elle ait précisé ne pas avoir reçu de convocation d’urgence de l’Assemblée nationale, ses propos indiquent clairement que les libéraux entendent aller de l’avant quoi qu’il advienne.
Le 22 octobre 2009, la Cour suprême du Canada avait donné un an au Québec pour refaire ses devoirs.
Le projet de Loi 103 permettrait à ceux qui en ont les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise privée non subventionnée. Après trois ans, l’enfant, ses frères et soeurs de même que leurs descendants, pourraient obtenir le droit d’aller à l’école publique anglaise.