Mario Dumont serait sur le point d'annoncer la date de son départ
Québec — Mario Dumont devrait annoncer très bientôt la date de son départ à titre de chef de l'Action démocratique du Québec et de député de Rivière-du-Loup.
C'est du moins ce à quoi les députés et le personnel politique de l'ADQ s'attendent. «Mario Dumont nous a avertis de nous préparer parce que ce serait pour bientôt», a indiqué hier le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin. «Connaissant Mario, je ne pense pas que ça traîne beaucoup.»Le comité responsable de la course à la succession de Mario Dumont vient d'être renforcé et sera en mesure de soumettre prochainement à l'exécutif du parti une proposition sur les modalités entourant l'élection du nouveau chef adéquiste. Le président de l'ADQ, Mario Charpentier, a annoncé hier que Me Marc-André Gravel, qui préside le comité, sera désormais appuyé par Me Sébastien Proulx, ex-député de Trois-Rivières, et par Sabrina Duguay. Celle-ci a participé à l'organisation des congrès et des conseils généraux de l'ADQ.
Le comité remettra ses recommandations sur les modalités de la course à la chefferie à l'exécutif deux semaines au plus tard après le départ effectif de Mario Dumont.
En outre, l'ex-député de Chauveau et candidat défait dans Chapleau à l'élection du 8 décembre, Gilles Taillon, reprend du service au sein du parti à titre de président de la Commission politique. Il remplace Stéphane Le Bouyonnec qui a quitté son poste après la débâcle électorale.
Le directeur des communications, Vital Adam, un salarié au sein du cabinet de Mario Dumont qui est parti après la déconfiture, a été remplacé par un bénévole, François Pratte, qui assume la présidence de la Commission des communications du parti. Il a été élu par l'exécutif en décembre. M. Pratte avait été très actif au sein du parti dans les années 2002-04.
Selon M. Grondin, quelques candidats à la succession de M. Dumont se sont manifestés ces derniers temps. «Je suis content de voir que ça suscite de l'intérêt», a dit le député. Il rencontre un candidat potentiel aujourd'hui même, a-t-il précisé, un militant adéquiste de la région de Montréal. M. Grondin a parlé à Maxime Bernier, dont le nom a circulé, mais le député conservateur s'est dit «pas du tout intéressé à ça». Quant au maire de Huntington, Stéphane Gendron, dont l'intérêt pour le poste de chef de l'ADQ s'accompagne d'un profond mépris pour sa députation, il devrait commencer par devenir membre du parti, estime M. Grondin.