Cuba, pour le soleil, la plage et... la salle d'opération

Une société québécoise offre ses services d'intermédiaire aux Québécois désireux d'obtenir des soins de santé à Cuba, sans longs délais et à quatre heures de vol d'ici.

Comme on pouvait s'y attendre, cette annonce faite en conférence de presse à Québec hier a suscité quelques commentaires du ministre de la Santé, Philippe Couillard.

Mis à part les interventions lourdes, comme les opérations au coeur, les soins disponibles vont du traitement des cataractes au remplacement de la hanche, jusqu'aux chirurgies esthétiques.

Selon la présidente-fondatrice de Services Santé international (SSI), Lucie Vermette, les coûts prévisibles sont de 5000 $ à 6000 $ pour le remplacement d'une hanche et de 2000 $ pour les cataractes.

Les gens intéressés doivent transmettre leur dossier médical et le diagnostic obtenu (il peut n'être que verbal) à SSI, qui refile l'information à Cubanacan Turismo y salud.

Moins de quelque 72 heures plus tard, les médecins cubains indiquent les soins requis et les coûts s'y rattachant. Il revient alors au patient en cause d'acheter un billet d'avion et une assurance et de s'envoler vers Cuba.

Cubanacan est un groupe oeuvrant dans le tourisme cubain avec quelque 70 hôtels. Une de ses divisions est Turismo y salud (Tourisme et santé).

SSI demande 200 $ pour s'occuper d'un dossier. Par la suite, SSI se voit remettre par Cubanacan environ 10 % de la somme versée pour l'obtention des soins.

Cubanacan Turismo y salud est spécialisée dans les services de santé depuis une quinzaine d'années et fournit ces services de santé aux ressortissants d'une trentaine de pays. «On n'a pas inventé la roue», a commenté la porte-parole de SSI.

Mme Vermette, qui a oeuvré pendant dix ans à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a bien hâte que le site Internet de SSI soit complété. Pour l'heure, le bouche à oreille a fait en sorte que déjà trois Québécois sont sur les rangs pour se rendre à Cuba.

Le ministre Couillard n'est sûrement pas de ceux-là. «Jamais je ne me ferais opérer par un chirurgien que je ne peux pas revoir par la suite», a-t-il déclaré.

Le ministre a fait valoir qu'il y avait eu de nettes améliorations depuis quelques mois quant à l'attente pour une chirurgie à la hanche, au genou et aux yeux, pour des cataractes, comme l'ont démontré les agences régionales de la santé

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