Le ministère de l'Éducation et les établissements d'enseignement supérieur ont réussi à atteindre un consensus sur la manière de répartir les 320 millions de dollars promis en... août.

Le Devoir a appris qu'après de longs mois de discussions, les 18 universités québécoises se sont entendues entre elles et avec Québec mercredi sur un mode de répartition des 240 millions promis sur trois années. Peaufinée depuis 2000, une nouvelle grille de financement sera du coup appliquée dans les universités pour répartir cette somme, qui laissera à terme 60 millions de plus annuellement dans leur base de financement.

«Nous avons en effet une entente avec les universités, je peux le confirmer, a indiqué hier Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre Jean-Marc Fournier. Mais tous les détails seront divulgués au cours des prochains jours.»

Les 48 collèges du Québec ont également trouvé un mode de partage des 80 millions promis par Québec. «C'est un dossier réglé, tous les collèges ont accepté un modèle, de manière unanime», a dit Caroline Tessier, directrice des communications à la Fédération des cégeps.

Si les cégeps ont aisément atteint un consensus, il n'en a pas été de même du côté des universités. Après d'âpres discussions et de longs mois de mésentente, il semblerait toutefois que le consensus soit atteint et convienne à tout le monde.

Il y a quelques semaines à peine, les discussions de coulisses témoignaient d'une grande insatisfaction face aux effets de ce nouveau calcul, notamment du côté des établissements misant davantage sur les sciences humaines. Une nouvelle pondération développée autour des étudiants, du secteur d'études et du cycle d'enseignement modifiera considérablement le partage des subventions destinées aux universités, dans le but de corriger les iniquités du passé.

Selon nos informations, une portion des montants — qui doivent être versés sur trois ans — seront disponibles pour l'année en cours.