Québec — Le Parti québécois devrait faire amende honorable et annoncer d'ici quelques semaines le choix de candidats en provenance de communautés culturelles en vue des prochaines élections.

C'est ce qu'a indiqué hier la présidente du PQ, Monique Richard, qui réagissait à la démission de deux membres de l'exécutif national, Isabelle Beaulieu et Dominique Ollivier. «On a eu énormément de rencontres avec différentes communautés culturelles. C'est un dossier qui est toujours présent au niveau des débats de l'exécutif national, où on fait le point sur différentes candidatures, et il y en aura probablement d'annoncer dans les semaines qui viennent», a dit Mme Richard au cours d'un entretien téléphonique.

Les membres de l'exécutif national du PQ ont fait parvenir une lettre à certains quotidiens afin de «rétablir les faits» à la suite de la démission de Mmes Beaulieu et Ollivier. Rappelons que ces dernières ont remis leur démission il y a deux semaines. Dans une lettre dont Le Devoir a obtenu copie, elles invoquaient l'absence de diversité ethnique dans le choix des candidats retenus par le parti. Elles dénonçaient aussi «l'attitude paternaliste et autocrate» du chef péquiste et de son entourage, qui contrôleraient un exécutif devenu une coquille vide.

Monique Richard a réfuté ces allégations tout en soulignant l'importance pour l'exécutif de «concilier les choses» avec le chef et son entourage.

La présidente du PQ estime que les démissionnaires ont peut-être eu du mal à se rallier au nouveau chef André Boisclair. Nommées lors du Congrès national de juin 2005 dans les dernières heures du règne de Bernard Landry, Isabelle Beaulieu et Dominique Ollivier avaient appuyé le candidat Richard Legendre lors de la course à la direction du PQ.