Présidence de l'Ordre des dentistes - La députée Diane Legault a deux adversaires

La députée de Chambly Diane Legault ne sera pas élue par acclamation au poste de présidente de l'Ordre des dentistes du Québec (ODQ). Deux autres personnalités du monde de la dentisterie ont posé leur candidature: l'actuel président par intérim de l'ODQ, Claude Lamarche, également doyen de la faculté de médecine dentaire de l'Université de Montréal; ainsi que Gilles Dubé, un dentiste de Lachute qui a été président de l'Association dentaire canadienne en 1990-91. Trois candidatures de qualité, selon les observateurs. «On n'est pas des deux de pique, en effet!» s'est exclamé hier M. Lamarche, qui est notamment vice-président de l'Ordre des dentistes du Québec et membre du Bureau des administrateurs.

«La politique à elle seule ne suffit pas à remplacer l'expérience», a écrit ce dernier en grosses lettres dans un de ses documents de campagne, faisant ainsi référence directement à Mme Legault. Joint par Le Devoir, M. Dubé dit respecter la députée, mais souligne qu'elle n'a pas exercé comme dentiste depuis «très longtemps». «Elle n'a fait que de la politique.» M. Dubé, dentiste praticien depuis 33 ans, juge que l'autre prétendant, Claude Lamarche, a une vision très académique de la profession. De plus, il considère qu'être à la fois doyen d'une faculté et président de l'ODQ constitue un conflit d'intérêts. «Lui n'y voit pas de conflit et n'a pas assuré qu'il démissionnerait» s'il accédait à la présidence de l'ODQ. M. Lamarche proteste qu'il pratique en clinique avec ses étudiants.

Le vote

Les 4206 membres de l'ordre professionnel recevront ces jours-ci les bulletins de candidature qu'ils devront retourner par la poste au plus tard le 30 octobre. D'ici là, les trois candidats rencontreront leurs électeurs dans les «sociétés dentaires» et tenteront de communiquer avec eux par l'entremise du journal dentaire du Québec.

Le dépouillement du vote se fera le 7 novembre, et le nouveau président de l'ODQ entamera son mandat de quatre ans le 23 novembre. Son salaire est de 175 000 $. Mme Legault a confirmé au Devoir le mois dernier que, quoiqu'il advienne, elle ne briguerait pas un second mandat comme députée libérale. Cependant, en cas de défaite, elle terminerait son mandat à l'Assemblée nationale. «Je me sens plus à l'aise de prendre cette décision à ce moment-ci, parce que nous sommes en fin de mandat. D'ailleurs, il n'y aura pas d'élections partielles à Chambly», a-t-elle confié au Journal de Saint-Bruno la semaine dernière (édition du 7 octobre).

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