Le PQ mise sur son bilan
Lors du caucus des députés péquistes à Saint-Félicien, Bernard Landry a promis que son gouvernement saura présenter de nouvelles idées, qu'il ne restera pas inactif comme on pourrait s'y attendre d'un gouvernement en fin de mandat. Mais du même souffle, il a parlé du «bon gouvernement» péquiste comme s'il pouvait compter, pour remporter les élections, sur son bilan, aussi reluisant soit-il. Le gouvernement aura du mal à faire oublier qu'il amorcera bientôt, à la fin de novembre, la cinquième année d'un deuxième mandat.
Malgré la volonté de se montrer actif, le menu législatif de la session est bien mince. Le ministre d'État à la Santé et aux Services sociaux, François Legault, déposera un projet de loi pour régler une bonne fois la répartition des médecins dans toutes les régions du Québec. Si M. Legault réussit le tour de force de s'entendre avec les médecins sur ce projet de loi, on peut s'attendre à des retombées positives pour le gouvernement. Si, par contre, la loi est imposée aux médecins, l'effet sera comparable à celui de la loi 114, dite des huissiers, adoptée à toute vapeur cet été pour régler le problème des urgences.La seule autre pièce de résistance prévue au feuilleton, c'est le projet de loi révisant les normes de travail que présentera le ministre du Travail, Jean Rochon. Il ne s'agit pas d'une refonte en profondeur des principes qui sous-tendent les normes du travail au Québec, mais bien de leur actualisation, notamment pour tenir compte du travail atypique.
Le ministre d'État à l'Environnement et à l'Eau, André Boisclair, qui présentera sa politique de l'eau, entend déposer des projets de loi techniques sur des mesures déjà annoncées cet été concernant les pesticides et les aires protégées.
Un projet de loi sur les agents de voyage, qui subissent les contrecoups des faillites dans le domaine de l'aviation, est également dans les cartons. Le gouvernement veut aussi corriger un jugement de la cour qui confère aux exploitants de services de garde en milieu familial le statut de salariés plutôt que celui de travailleurs indépendants, qui les privera du droit de se syndiquer.
Enfin, la ministre d'État à l'Économie, aux Finances et à la Recherche, Pauline Marois, remettra sur le métier, avec des amendements, son projet de loi sur la création de l'agence d'encadrement des services financiers.