Valérie Plante réitère sa confiance envers les pompiers de Montréal

« Il n’est pas question de lésiner sur la sécurité des citoyens et citoyennes à Montréal », a déclaré la mairesse Valérie Plante mercredi, deux mois après l’incendie mortel d’un immeuble du Vieux-Montréal. On la voit ici en point de presse sur les lieux, une semaine après les événements.
Ryan Remiorz La Presse canadienne « Il n’est pas question de lésiner sur la sécurité des citoyens et citoyennes à Montréal », a déclaré la mairesse Valérie Plante mercredi, deux mois après l’incendie mortel d’un immeuble du Vieux-Montréal. On la voit ici en point de presse sur les lieux, une semaine après les événements.

En faisant appel au contrôleur général de la Ville de Montréal, la mairesse Valérie Plante s’attend à obtenir des réponses concernant l’incidence qu’a pu avoir la décision du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) de mettre sur pause certains dossiers judiciarisés en matière de sécurisation des bâtiments. Du même souffle, elle assure avoir pleine confiance envers les pompiers et la direction du SIM.

Plusieurs questions demeurent encore sans réponse au sujet des réelles conséquences du moratoire imposé par le SIM, en 2018, sur le suivi de certains dossiers d’inspection en lien avec les normes de sécurité des bâtiments.

« Je veux comprendre à quel moment la décision a été prise. Qu’est-ce que ça fait ? a indiqué la mairesse mercredi lors d’un point de presse à l’hôtel de ville. On a décidé de revoir un processus, une stratégie. Est-ce qu’on a pris la bonne approche ? Est-ce que ça prend trop de temps ? Est-ce qu’il faut aller plus vite ? Est-ce qu’il faut mettre des ressources supplémentaires ? Tout est sur la table, parce que pour moi, il n’est pas question de lésiner sur la sécurité des citoyens et citoyennes à Montréal. »

Lundi, The Globe and Mail rapportait que dans les jours suivant l’incendie de l’immeuble du Vieux-Montréal qui a fait sept morts en mars dernier, le SIM aurait discrètement levé le moratoire en place depuis 2018 sur les enquêtes concernant les voies d’évacuation des immeubles. Selon le quotidien, ce moratoire aurait été décrété en raison d’un manque de formation du personnel. Plusieurs signalements de non-conformité faits par une inspectrice pour ce bâtiment n’auraient pas obtenu de suivi.

Valérie Plante a qualifié de « troublants » les éléments soulevés dans l’article du quotidien torontois. Bien qu’elle dise avoir une confiance totale envers le SIM, elle estime que le contrôleur général de la Ville, Me Alain Bond, sera en mesure d’accompagner le SIM et la Ville afin de brosser un portrait complet de la situation.

Mardi, le directeur du SIM, Richard Liebmann, avait assuré que le rythme des inspections en prévention incendie dans les bâtiments n’avait jamais ralenti, mais qu’en 2018, le SIM avait décidé de suspendre les procédures dans le cas de dossiers judiciarisés plus complexes compte tenu de la difficulté d’obtenir gain de cause en justice face à des propriétaires récalcitrants. Une nouvelle stratégie a commencé à être appliquée progressivement pour ces dossiers, a-t-il dit.

La mairesse Plante n’avait pas été informée du moratoire de 2018, mais elle a souligné que le SIM prenait ses propres décisions et que le dossier était très technique. « Si on avait fait un moratoire sur le nombre d’inspections, là, je pense qu’on serait complètement ailleurs. Je ne veux pas minimiser [la situation], mais c’est important pour moi de dire que le SIM prend des décisions, comme le [Service de police de la Ville de Montréal]. Chaque dossier ne se retrouve pas sur le bureau de la mairesse », a-t-elle dit.

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