Montréal présentera son projet de gestion animalière sous peu

Fondé en 2012, Proanima est un OBNL offre des services de gestion animalière dans treize municipalités, dont Longueuil, Boucherville, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Marie-France Coallier Le Devoir Fondé en 2012, Proanima est un OBNL offre des services de gestion animalière dans treize municipalités, dont Longueuil, Boucherville, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Jean-sur-Richelieu.

Montréal entend cesser de faire affaire avec le Berger blanc pour ses services de gestion animalière et compte bientôt octroyer un contrat à l’organisme à but non lucratif (OBNL) Proanima.

Questionnée par une citoyenne lors de l’assemblée du conseil municipal lundi soir, la mairesse de Lachine et responsable de la concertation avec les arrondissements au comité exécutif, Maja Vodanovic, a révélé que la Ville menait des négociations avec Proanima et que lors d’une prochaine assemblée, le conseil municipal serait appelé à se prononcer sur un projet de gestion animalière municipale en partenariat avec l’OBNL.

« La question du refuge municipal, ça fait dix ans qu’on en parle et là, on est dans le dernier mille. […] On va présenter les chiffres très bientôt et on espère que l’ensemble du conseil municipal va voter en faveur de cette gestion municipale par un OBNL pour le bien-être animal », a-t-elle dit.

À l’heure actuelle, ce sont les arrondissements qui sont responsables de la gestion animalière. Trois arrondissements montréalais font affaire avec Berger blanc, soit Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Saint-Léonard et Villeray-Saint-Michel-Parc Extension. Treize arrondissements ont des contrats avec la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal.

En 2011, la Ville de Montréal avait envisagé de créer un centre animalier municipal qui aurait pu accueillir jusqu’à 12 000 animaux au parc Angrignon. Le projet a cependant connu plusieurs embûches. Un autre site dans Saint-Michel avait été envisagé, mais le terrain s’est avéré être lourdement contaminé. Les coûts de réalisation ne cessant de grimper, atteignant 46 millions, la Ville a finalement renoncé à ce projet.

Maja Vodanovic a indiqué lundi soir que la SPCA de Montréal souhaitait cesser d’offrir des services de fourrière à la Ville, car il ne s’agit pas de sa mission première. Mais l’organisme continuera d’accompagner la Ville, a-t-elle dit. « On va être aidés par la SPCA qui va vraiment jouer son rôle de mission de protection des animaux sur l’île de Montréal, que ce soit la faune sauvage ou la faune domestique. »

L’administration Plante compte présenter un projet de contrat avec Proanima lors d’une prochaine assemblée du conseil municipal. « Ça va être plus cher parce qu’en ce moment, la SPCA nous offre un service qui est payé par les donateurs, par tous ceux qui veulent sauver la vie des animaux », a-t-elle prévenu.

Fondé en 2012, Proanima est un OBNL offre des services de gestion animalière dans treize municipalités, dont Longueuil, Boucherville, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Jean-sur-Richelieu.

 

S’adressant au conseil municipal lundi, la comédienne et militante Patricia Tulasne s’est dite agréablement surprise l’apprendre que la Ville comptait cesser de faire affaire avec Berger Blanc. En 2011, Radio-Canada avait présenté un reportage montrant des images de mauvais traitements envers des chiens et des chats, ce qui avait amené la Ville à envisager de gérer son propre centre animalier.


Une version précédente de ce texte, qui indiquait que la Ville a conclu une entente avec Proanima, a été corrigée. Les deux entités sont encore en phase de négociations.

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