Davantage de donateurs pour Projet Montréal, une dette réduite pour Ensemble Montréal

Le parti de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a vu son nombre de donateurs augmenter en 2022 par rapport aux années qui ont précédé le dernier scrutin municipal, tandis que la dette de l’opposition officielle a chuté de 100 000 $.
Les deux principaux partis politiques dans la métropole ont déposé lundi leurs états financiers pour l’année 2022. La formation de Mme Plante, Projet Montréal, a ainsi bénéficié, l’an dernier, de l’appui de 2043 donateurs. Ce nombre est inférieur à celui noté en 2021, lorsque 3381 donateurs ont appuyé le parti de la mairesse en prévision des élections de novembre, mais il s’agit d’une croissance par rapport aux années non électorales de référence — 2019 et 2020 —, lors desquelles la formation avait pu compter respectivement sur 1483 et 1711 donateurs.
« Cet appui et les résultats financiers qui en découlent nous poussent à aller plus loin et à faire de Montréal une ville plus verte et plus agréable à vivre », a réagi Mme Plante dans un communiqué émis lundi soir.
Son parti affirme par ailleurs avoir égalisé « son montant record de financement », excluant les années électorales, en récoltant 184 113 $ en dons l’an dernier, un montant similaire à celui de 2019.
L’opposition se relève
Au terme de deux défaites électorales successives marquées par le retour infructueux de Denis Coderre à la tête du parti en 2021, qui a été défait une seconde fois par Valérie Plante au dernier scrutin municipal, le parti Ensemble Montréal s’était retrouvé avec une dette totalisant environ 481 600 $. Or, après avoir augmenté de 57 000 $ en 2021, la dette du parti a fondu d’environ 100 000 $ en 2022. Elle atteint ainsi désormais 381 228 $, en tenant compte d’un remboursement de 250 000 $ toujours attendu de la part du Directeur général des élections du Québec.
Ce revirement de situation, le parti l’attribue notamment aux multiples campagnes de financement qu’il a menées l’an dernier et qui lui ont permis de récolter 128 420 $, en incluant les adhésions au parti. « Au municipal, c’est à coup de 100 $ qu’on va chercher l’argent », rappelle le chef d’Ensemble Montréal, Aref Salem, qui se réjouit de voir les finances de son parti se redresser peu à peu.
« On sent un certain mécontentement envers l’administration [de Valérie Plante], et ça se reflète un peu dans le financement de notre parti », renchérit M. Salem en entrevue au Devoir lundi soir.
L’élu indique d’ailleurs que le parti a reçu plus de 75 000 $ en dons depuis le début de l’année en cours, soit plus de la moitié de la somme récoltée l’an dernier. « Je suis confiant qu’avec tous les efforts qu’on met en place, on va récolter les fruits de nos efforts en 2025 », avance ainsi M. Salem.
Ensemble Montréal continue néanmoins de faire face à certains problèmes, liés entre autres à la « rareté de la main-d’oeuvre », relève M. Salem. Il a notamment fallu attendre plusieurs mois avant que le parti trouve un remplaçant à son ancien directeur général, parti en août dernier. Il a finalement été annoncé en février dernier : il s’agit de l’ancien directeur général de Percé, Jean-François Kacou.
Un nouveau chef ?
Ensemble Montréal est par ailleurs toujours à la recherche d’une personnalité forte pour représenter le parti, son chef actuel occupant seulement cette fonction par intérim. « On a des personnes très intéressantes qui ont frappé à la porte », assure Aref Salem, sans vouloir donner plus de détails.
Chose certaine, « on va prendre le temps d’aller chercher un candidat qui, cette fois-ci, va subir le parti au lieu d’avoir un parti qui va subir le candidat », laisse-t-il tomber dans une allusion à peine voilée à l’ancien chef Denis Coderre. « Ça va faire une grande différence. »