Six terrains de golf de la grande région de Montréal seront protégés

Six terrains de golf de la région de Montréal sont désormais à l’abri du développement immobilier en vertu d’un règlement de contrôle intérimaire (RCI) adopté jeudi matin par les élus membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Le Club de golf Beloeil, le Club de golf de Candiac, le Golf municipal de Chambly, le Club de golf de Mascouche, l’ancien golf de Rosemère et le club de golf Le Boisé à Terrebonne totalisent une superficie de 284 hectares et pourraient être convertis en espaces verts ou en milieux naturels.
Les élus représentant les 82 villes membres de la CMM ont entériné le RCI à l’unanimité jeudi. La CMM estime être en mesure de protéger ces golfs, car elle juge disposer de suffisamment d’espace à l’intérieur du périmètre urbain actuel pour permettre la croissance démographique jusqu’en 2041.
« Notre objectif est de porter à 17 % la superficie des milieux naturels protégés dans le Grand Montréal. Dix-sept pour cent, c’est bien, mais idéalement, il faut aller plus loin. On n’a plus de temps à perdre », a indiqué Valérie Plante lors d’une allocution prononcée devant les membres de la CMM jeudi.
D’autres golfs pourraient être protégés
La CMM n’exclut pas la possibilité de protéger d’autres terrains de golf dans une phase ultérieure du RCI. Elle mène par ailleurs des études afin d’accroître la superficie des espaces verts dans le cadre de la révision du Plan métropolitain d’aménagement et de développement.
L’adoption du RCI a été bien accueillie par la coalition Les terrains de golf en transition. Cette organisation, qui réunit une vingtaine de groupes citoyens, milite depuis des années pour la protection des golfs, dont certains ne sont plus utilisés. « Aujourd’hui, des milliers de citoyens seront heureux d’apprendre qu’un règlement de la CMM a enfin été créé pour conserver ces espaces verts qui leur sont si chers. Malheureusement, nous savons aussi que d’autres seront déçus et inquiets de voir que leur golf ou ancien golf ne bénéficie pas de cette protection », a commenté la coalition par voie de communiqué.
Au mois d’avril dernier, la CMM avait adopté un RCI sur la protection des milieux naturels qui visait pour sa part à ajouter 12 367 hectares de milieux terrestres et humides aux superficies déjà protégées, pour un total de 53 435 hectares. Cette protection couvrait notamment l’ensemble de l’habitat de la rainette faux-grillon sur le territoire de la CMM.
Jeudi, la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, a d’ailleurs annoncé que Québec avait approuvé ce RCI et que celui-ci pouvait désormais entrer en vigueur.