Marc-Antoine Desjardins retire sa candidature à la mairie d'Outremont

Le chef du Ralliement pour Montréal s’était allié au parti de Balarama Holness il y a trois semaines.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Le chef du Ralliement pour Montréal s’était allié au parti de Balarama Holness il y a trois semaines.

Marc-Antoine Desjardins, qui s’était allié à Balarama Holness pour tenter de gagner la mairie de Montréal, a claqué la porte et a retiré sa candidature à la mairie d’Outremont mardi après-midi.

Le chef du Ralliement pour Montréal, qui avait conclu une entente avec Mouvement Montréal il y a trois semaines, renie son ancien allié. « Par principes, je me retire de la course à la mairie d’Outremont en me dissociant totalement du parti Mouvement Montréal, de son chef et de ses propos tenus mardi, 12 octobre 2021 », a-t-il indiqué dans une déclaration envoyée aux médias.

Ce jour-là, Balarama Holness, qui brigue la mairie de Montréal, avait annoncé en compagnie de M. Desjardins son intention de tenir un référendum sur le statut linguistique de Montréal.

Joint par Le Devoir, M. Desjardins a refusé de donner d’autres explications.

Il souhaite maintenant que le poste de co-chef de Mouvement Montréal soit confié à Lili-Anne Tremblay, candidate à la mairie de l’arrondissement de Saint-Léonard. « C’est une politicienne aguerrie, une femme d’action et de terrain qui veut le meilleur pour ses concitoyennes et concitoyens », écrit-il dans sa déclaration.

M. Desjardins souligne qu’il ne fera pas d’autres commentaires d’ici les élections du 7 novembre. « Je souhaite la meilleure des chances aux candidats et candidates qui m’ont fait confiance depuis le début et qui représentent réellement la troisième voie. »

Impact « minime »

Le chef de Mouvement Montréal, Balarama Holness, soutient que Marc-Antoine Desjardins a pris sa décision en raison des critiques dont il a fait l’objet. « Il avait beaucoup de pression durant cette campagne. On reçoit des roches de partout. Donc, la pression et tout ce qui vient avec une campagne électorale, qui est difficile, c’est ça le résultat », a indiqué M. Holness au Devoir.

Balarama Holness soutient que son ancien allié avait une vision différente de la ville et ne considérait pas Montréal comme une ville multiculturelle. Pourtant, le 12 octobre dernier, les deux hommes étaient d’accord pour confier un mandat à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) afin de se pencher sur la place de l’anglais à Montréal.

Balarama Holness affirme que le désistement de M. Desjardins ne change rien pour lui. « On a 72 candidats. On continue d’avancer », a-t-il dit. « J’ai un débat le 21 [octobre] et un autre le 28 [octobre]. Notre discours et notre plateforme ne changent pas. Donc, l’impact va être minime. » Le chef de Mouvement Montréal ne croit pas que d’autres candidats issus du Ralliement pour Montréal quitteront le navire, comme l’a fait Jean-Pierre Boivin la semaine dernière.

Selon lui, Marc-Antoine Desjardins avait très peu de chances de l’emporter à la mairie d’Outremont.

Balarama Holness soutient ne pas être affecté outre mesure par les critiques dont il fait lui-même l’objet concernant notamment sa volonté d’obtenir pour Montréal un statut bilingue. « Pour toutes les critiques que je reçois, de l’autre côté, j’ai des appuis. […] C’est certain qu’il va y avoir des gens qui vont être en désaccord avec moi. » M. Holness a par ailleurs reçu des menaces de mort et a porté plainte à la police.

Le candidat à la mairie de Montréal fait valoir qu’après avoir attiré l’attention avec la polémique autour du statut bilingue de la Ville, il entend maintenant aborder les enjeux « réels » qui importent aux Montréalais tels que l’économie, l’habitation et l’environnement.

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