François Croteau ne sollicitera pas un autre mandat à la mairie de Rosemont–La Petite-Patrie

Maire de Rosemont–La Petite-Patrie (RPP) depuis plus de 11 ans, François Croteau quittera la vie politique municipale au terme de son mandat en novembre prochain.
En présence de la mairesse Valérie Plante, François Croteau a expliqué qu’il souhaitait servir la ville de Montréal et travailler sur la transition écologique autrement que dans l’arène politique.
Ému, l’élu a soutenu que sa décision était le fruit d’une réflexion personnelle menée au cours des dernières semaines et qu’il souhaitait passer plus de temps auprès de sa famille. « [Ma décision] n’est pas liée à des raisons internes ou externes politiques », a-t-il expliqué, rejetant du même coup les informations voulant qu’il ait subi des pressions au sein de Projet Montréal afin de céder sa place.
Détenteur d’un doctorat en gouvernance urbaine, François Croteau a évoqué la possibilité d’une carrière en enseignement. Il a écarté d’emblée la possibilité de se tourner vers la politique provinciale ou fédérale. « Après être passé de façon aussi incroyable à la politique municipale, il n’y a aucun autre ordre gouvernemental qui m’intéresse », a-t-il lancé.
Depuis 2017, François Croteau siégeait au comité exécutif et s’occupait des dossiers de la ville intelligente, des technologies de l’information et de l’innovation.
Au cours de ses mandats successifs, François Croteau a engagé l’arrondissement dans une « révolution verte » en implantant des mesures d’apaisement de la circulation et en mettant en place différentes initiatives pour favoriser l’agriculture urbaine, le verdissement, l’aménagement de pistes cyclables et les principes du zéro déchet. « Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir réussi avec l’équipe à transformer l’arrondissement et à positionner Rosemont-La Petite-Patrie comme un leader en transition écologique. »
L’an dernier, le dossier de l’implantation du Réseau express vélo (REV) sur la rue de Bellechasse, qui avait entraîné la suppression de 800 places de stationnement, lui avait cependant valu de nombreuses critiques. À ce sujet, François Croteau dit n’éprouver aucun regret. « On a réussi à le faire malgré la pandémie. Les gens vont réaliser cette année à quel point c’est une belle infrastructure, a-t-il dit. Ce sont des changements importants dans la vie des gens et on ne peut pas juger [ce type d’infrastructure] le lendemain de sa construction. »
Valérie Plante a salué la contribution de François Croteau. « La politique est un sport extrême. Elle donne beaucoup à celles et ceux qui la pratiquent, mais elle demande énormément en retour », a-t-elle souligné en disant comprendre l’élu de vouloir faire autre chose. Selon elle, François Croteau laisse un arrondissement « en parfaite santé financière ».
La mairesse a indiqué qu’aucun successeur n’était encore pressenti pour le poste de maire de Rosemont–La Petite-Patrie. Le nom de François Limoges circule toutefois comme candidat potentiel.
François Croteau a été élu une première fois en 2009 avec Vision Montréal, alors dirigé par Louise Harel, en délogeant le maire sortant André Lavallée. En 2011, il était passé dans le camp de Projet Montréal, estimant que son ancien parti, malgré son nom, n’offrait pas de vision cohérente d’avenir pour Montréal en ne faisant pas assez de place au développement durable et aux transports en commun dans son programme.
Par la suite, François Croteau a été réélu avec des pourcentages élevés de votes, soit 59,4 % en 2013 et 68,3 % en 2017.
En 2014, il avait été pressenti pour être candidat à la chefferie de Projet Montréal après le départ de Richard Bergeron, mais il avait préféré se concentrer sur ses fonctions de maire d’arrondissement.