Davantage de stationnement gratuit à Montréal lors du déneigement

La pandémie de COVID-19 et le réchauffement climatique vont compliquer les opérations de déneigement cette année, selon l'administration Plante.
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir La pandémie de COVID-19 et le réchauffement climatique vont compliquer les opérations de déneigement cette année, selon l'administration Plante.

En attendant les premières bordées de neige, Montréal a revu son plan de déneigement afin de tenir compte de la pandémie de COVID-19. La Ville a pris des précautions afin d’éviter des éclosions de COVID-19 au sein de ses employés. Elle compte aussi rendre disponibles plus de 7600 espaces de stationnement qui seront gratuits en période de chargement de la neige.

« C’est une année particulière avec la COVID-19 », a reconnu la mairesse, Valérie Plante, lundi.

La Ville s’attend à ce que le télétravail se traduise par une augmentation du nombre de voitures dans les rues des quartiers résidentiels. Elle rendra donc accessibles gratuitement 2000 places de stationnement supplémentaires cette année, ce qui portera à plus de 7600 le nombre d’espaces qui seront disponibles pendant les opérations de chargement.

La Ville promet aussi une gestion serrée des routes de déneigement afin de procéder à un retrait rapide des interdictions de stationnement une fois le chargement terminé. Même si les pancartes sont encore en place après le passage des souffleuses, les automobilistes pourront y garer leur véhicule. Le responsable des services aux citoyens au comité exécutif, Jean-François Parenteau, a toutefois lancé un avertissement : il faudra que le déneigement soit terminé et qu’il ne reste plus de neige sur le tronçon en question avant d’y stationner sa voiture, faute de quoi l’automobiliste pourrait recevoir un constat d’infraction. « J’insiste parce que je ne veux pas que les citoyens interprètent », a-t-il dit.

Les équipes de déneigement porteront une attention particulière aux trottoirs et aux pistes cyclables, de même qu’aux abords des stations de métro, des écoles et des hôpitaux.

Montréal a aussi dû revoir ses pratiques afin de prévenir les éclosions de COVID-19. Des bureaux satellites ont été mis en place pour éviter que les employés se retrouvent au même endroit. Les horaires ont aussi été décalés pour faire en sorte que les équipes ne se croisent pas. S’il devait y avoir des cas de COVID-19 au sein des employés, des équipes provenant d’autres arrondissements pourraient être appelées en renfort, ce qui n’était pas possible auparavant.

Les nouveaux contrats de déneigement accordés aux entreprises privées comporteront une clause obligeant les entrepreneurs à doter leurs camions de barres latérales. Six arrondissements exigent déjà ces barres latérales sur les véhicules des déneigeurs privés. Quant aux camions municipaux, ils sont déjà dotés de ces équipements, qui visent à protéger les cyclistes et les piétons. « Mon souhait, à terme, c’est que tous les camions qui circulent sur le territoire de l’île de Montréal soient équipés de ces barres latérales », a commenté la mairesse Plante, en précisant que cette décision relevait du gouvernement fédéral.

Finalement, la Ville accordera plus de latitude aux arrondissements en leur permettant de procéder à des chargements de neige supplémentaires, qui s’ajouteront à ceux décrétés par la ville-centre.

Jean-François Parenteau ne croit pas que les opérations de déneigement seront ralenties par les mesures mises en place pour la COVID-19. « Il y aura certainement une période de rodage lors de la première tempête, mais je ne croirais pas qu’on se retrouvera avec un délai vraiment marquant », a-t-il souligné.

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