L’Ombudsman de Montréal ouvre une enquête sur les nouvelles pistes cyclables

Les corridors sanitaires et les pistes cyclables, qui sont susceptibles de nuire à l’accessibilité universelle, ont fait l’objet de plusieurs plaintes de citoyens.
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Les corridors sanitaires et les pistes cyclables, qui sont susceptibles de nuire à l’accessibilité universelle, ont fait l’objet de plusieurs plaintes de citoyens.

L’Ombudsman de Montréal a ouvert une enquête sur les nouveaux aménagements réalisés par la Ville pour faciliter la distanciation sociale. Les corridors sanitaires et les pistes cyclables, qui sont susceptibles de nuire à l’accessibilité universelle, ont fait l’objet de plusieurs plaintes de citoyens, soutient l’Ombudsman.

Le 20 mai dernier, l’Ombudsman avait exprimé ses préoccupations au sujet des aménagements planifiés par la Ville. L’organisme avait alors rappelé à l’administration Plante qu’elle devait maintenir l’accessibilité universelle, s’assurer que les aménagements étaient sécuritaires et prévenir les citoyens ou commerçants concernés des changements à venir.

D’autres aménagements ont été faits par la suite, dont des pistes cyclables, a signalé l’Ombudsman qui dit avoir reçu plusieurs plaintes de citoyens à ce sujet. Les plaintes touchent notamment le réaménagement de l’avenue Christophe-Colomb et des rues Beaubien, Bellechasse, Saint-Zotique et Rachel.

Le 15 mai dernier, la mairesse Valérie Plante avait annoncé une série de mesures pour faciliter les transports actifs en temps de pandémie. Le plan de la Ville prévoyait l’ajout de 327 kilomètres de voies piétonnes et cyclables, la création de corridors sanitaires et la piétonnisation de plusieurs artères comme l’avenue du Mont-Royal et la rue de la Commune.

La Ville a cependant dû procéder à certains ajustements et renoncer à la piétonnisation du boulevard Saint-Laurent, dans la Petite-Italie, compte tenu de l’opposition des commerçants.

L’opposition à l’Hôtel de Ville a salué le déclenchement d’une enquête par l’Ombudsman. « Les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées et les personnes handicapées ont été complètement oubliées dans ce plan. L’Ombudsman se devait d’agir », a commencé le conseiller d’Ensemble Montréal, Francesco Miele, qui reproche à l’administration Plante d’avoir omis de consulter les Montréalais au sujet des aménagements. « L’utilisation comme prétexte de la COVID-19 par Projet Montréal dans sa guerre idéologique anti-voitures est une aberration », estime-t-il.



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